Affaire Omar Raddad : la justice française décide de rouvrir le dossier

La justice française a décidé de rouvrir le dossier de Omar Raddad, ce jardinier marocain condamné, puis gracié sans jamais être innocenté du meurtre, en 1991, de son employeuse Ghislaine Marchal.

Affaire Omar Raddad : la justice française décide de rouvrir le dossier

Le 16 décembre 2021 à 15h46

Modifié 16 décembre 2021 à 16h19

La justice française a décidé de rouvrir le dossier de Omar Raddad, ce jardinier marocain condamné, puis gracié sans jamais être innocenté du meurtre, en 1991, de son employeuse Ghislaine Marchal.

Vingt-sept ans après sa condamnation, la justice a ordonné un complément d'information, première étape vers une éventuelle révision du procès. "Cette décision est un pas vers la révision", a déclaré l'avocate de Omar Raddad, Sylvie Noachovitch. "La bataille n'est pas terminée", a-t-elle lancé devant la presse.

Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, Omar Raddad avait bénéficié d'une grâce partielle du président Jacques Chirac, puis d'une libération conditionnelle en 1998. Mais cette grâce n'a pas annulé la condamnation, ni innocenté le jardinier marocain qui n'a jamais cessé de clamer son innocence.

S’appuyant sur un rapport révélé par le journal Le Monde, la défense du jardinier marocain avait déposé en juin dernier, au palais de justice de Paris, une demande de révision du procès. Une procédure exceptionnelle en France.

Le rapport établi en 2019 par un expert privé, auquel a eu accès le journal français, a conclu à la présence d'une trentaine de traces d'un ADN complet masculin n'appartenant pas au jardinier, trouvées dans l'une des inscriptions faites avec le sang de la victime, qui désignaient Omar Raddad comme le meurtrier.

L'expert Laurent Breniaux, qui a analysé 35 traces d'un des ADN présents dans la fameuse inscription "Omar m'a tuer", favorise, dans son rapport, l'hypothèse d'un dépôt d'empreintes au moment des faits, et non d'une "pollution" ultérieure par les enquêteurs.

En d'autres termes, ces traces génétiques auraient pu être déposées par l'auteur de l'inscription, qui ne serait alors pas Mme Marchal, mais potentiellement le véritable meurtrier, estime la défense de Omar Raddad.

Condamné sans possibilité de faire appel à l'époque, Omar Raddad avait au total passé plus de sept ans en prison.

L'affaire Omar Raddad est l'une des affaires criminelles les plus célèbres et les plus controversées en France.

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