Hausse des prix : les associations de consommateurs déplorent le silence du gouvernement
La Fédération nationale des associations du consommateur dénonce une hausse fulgurante des prix des produits de première nécessité qui, selon elle, a eu un impact sur une large frange de la société. Elle appelle le gouvernement à réagir.
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Imane Boujnane
Le 13 septembre 2021 à 12h23
Modifié 13 septembre 2021 à 13h36La Fédération nationale des associations du consommateur dénonce une hausse fulgurante des prix des produits de première nécessité qui, selon elle, a eu un impact sur une large frange de la société. Elle appelle le gouvernement à réagir.
La Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC) a diffusé un communiqué, mardi 7 septembre 2021, dans lequel elle pointe du doigt une forte hausse des prix de produits de première nécessité, au moment où les citoyens et le gouvernement sont occupés par les échéances électorales.
"Le prix d'un kilogramme de farine de blé dur a augmenté de 3 dirhams", nous apprend Ouadi Madih, président de l’Association de protection du consommateur, Uniconso. Il ajoute que l'huile, les lentilles, le café, le pain, les pâtes et plusieurs types de conserves font également partie des produits impactés par cette augmentation des prix.
Dans un communiqué de la FNAC datant du 9 septembre annonçant, à titre indicatif, les hausses des prix des produits alimentaires observées dans la ville de Al Aroui dans la province de Nador, on peut souligner ces augmentations :
- Le prix d'un litre d'huile a augmenté de 3 DH, ceux des bouteilles de 5L ont augmenté de 22 à 23 DH ;
- Le prix d'un kg de lentilles a augmenté de 4 DH et celui du beure et du thé de 1 DH ;
- Le prix de 25 kg d'haricots blancs et de pois chiche a augmenté de 100 DH et 50 DH en ordre respectif.
"Concernant certains produits, les professionnels n'ont pas augmenté le prix, mais ont diminué la quantité, comme pour le café par exemple", nous explique Bouazza Kharrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC).
"Le marché est certes libre ; le commerçant peut donc vendre au prix qu'il souhaite, mais la seule condition qui lui est imposée est l'affichage des prix. Ce que nous déplorons, c'est le mauvais timing : la période actuelle est marquée par la crise sanitaire et économique, et l'augmentation des prix a concerné plusieurs produits à la fois. On se demande donc s'il s'agit d'une entente", avance la même source.
" Manque de réactivité du gouvernement "
Dans son communiqué, la FNAC déplore le manque de réactivité du gouvernement, appelant par la même occasion les professionnels « à ne pas profiter de la conjoncture pour tirer davantage de profits » et augmenter leurs bénéfices au détriment du consommateur.
"Nous jugeons que la conjoncture actuelle n'encourage pas une entreprise citoyenne à augmenter ses prix", souligne Ouadi Madih.
Dans ce sens, la fédération a sollicité les autorités pour renforcer le contrôle des prix et, plus particulièrement, déceler une probable entente grevant la concurrence loyale.
En outre, elle appelle les commerçants au respect des dispositions règlementaires comme l’affichage des prix ou la fourniture d’une facture ou ticket de caisse pour chaque achat.
Enfin, les deux présidents précités réitèrent leur appel à la mise en place d'une Agence nationale de protection des droits du consommateur, qui permettrait un contrôle plus efficace et une meilleure supervision des prix.
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