Les immobilières améliorent leur indicateurs d'activité et progressent en bourse
Les immobilières affichent une amélioration de leur activité et assistent à une forte hausse de leurs cours en bourse. Toutefois, ces progressions ne donnent toujours pas assez de visibilité aux investisseurs quant à l’évolution du secteur.
Les immobilières cotées progressent en bourse, bénéficiant d’un très bon effet de rattrapage de l’activité après avoir souffert des dégâts de la crise du Covid en 2020.
L’indice « Participation et promotion immobilière », composé de trois valeurs (Addoha, Alliances et Résidences dar saada), a perdu 44,11% en 2020, a gagné 45,27% depuis le début de cette année jusqu’à la séance de ce vendredi 16 juillet, surperformant ainsi le MASI qui a enregistré une hausse de pendant la même période.
D’ailleurs, l’indice « Participation et promotion immobilière » affiche la troisième plus forte hausse de la cote casablancaise, après les indices « Industrie Pharmaceutique » (+116,87%) et « Chimie » (+53,89%).
Dans le détail, c’est Addoha qui a marqué la plus forte hausse du cours parmi les immobilières cotées, en affichant une progression de 59,62% depuis début 2021 pour atteindre un cours de 10,20 DH. Cette valeur est suivie par Résidences dar saada qui a gagné 26,59% à 34,18 DH. Alliances, elle, a progressé de 15,99% à 41,70 DH.
Evolution du cours d’Addoha
Graph Addoha P
Evolution du cours de Résidences dar saada
Graph Resid Dar Saada P
Evolution du cours d'Alliances
Graph Alliances P
Les immobilières, spécialement Addoha et Alliances, profitent de la belle progression de leur activité au titre du premier semestre. Les indicateurs d’activités récemment publiés confirment en effet la reprise de ces immobilières.
Le chiffre d’affaires consolidé du groupe Addoha s’est élevé à 676 millions de DH au 1er semestre 2021, en hausse de 54% par rapport à la même période l’année dernière. Cette hausse est portée en grande partie par la livraison de plusieurs tranches au Maroc et en Afrique de l’Ouest.
Pour sa part, Alliances a dégagé un chiffres d’affaires global de 737 millions de DH contre 668 millions de DH à la même période l’année dernière, en hausse de 10,3%. Ses préventes ont doublé sur la période et l’endettement net du groupe a baissé.
Joint par LeBoursier, un analyste commente : « On s’attendait tous à ce qu’il y ait une reprise de l’activité des immobilières, vu que l’année dernière il y a eu un quasi-arrêt de l’activité avec le confinement. Maintenant, la situation est un peu différente cette année. L’activité économique a repris, et le secteur en a bénéficié ».
« La reprise de l’activité se confirme, mais on ne va quand même pas revenir au niveau de l’avant crise », continue-t-il.
Notre analyste tient à préciser également que ces publications ne dévoilent que la performance commerciale. « On ne peut voir que la performance commerciale si on se base sur les indicateurs publiés à fin juin. Mais, on sait qu’afin d’arriver à ces réalisations, ces immobilières ont dû vendre pas mal d’unités du stock existant à des prix bas pour écouler les stocks ».
« Il faut attendre les publications des résultats semestriels détaillés afin de voir l’évolution des marges et pour voir comment cette croissance du chiffre d’affaires s’est traduite concrètement
Par contre, ces publications n’apportent pas vraiment de visibilité aux investisseurs quant à l’évolution future du secteur, « le fait que les indicateurs d’activité se sont améliorés au cours du deuxième trimestre ne donne pas d’information sur l’évolution du secteur à moyen et long terme ».
Par ailleurs, la hausse des cours des immobilières n’est pas complétement fondamentale. « Ces titres connaissent beaucoup de spéculation. Il y a pleins de petits porteurs qui y sont positionnés. L’évolution de leur cours ne suit pas forcément les publications réalisées. Il y a certes une amélioration de l’activité qui doit justifier la croissance du titre, mais elle ne justifie pas forcément toute la hausse du cours enregistrée jusqu’à présent », conclut-il.