Une déclaration de la porte-parole du Quai d'Orsay

18H15:

Point de presse de la porte-parole du Quai d'Orsay. Paris.
Question : Sur la crise de migrants à Ceuta, quelle est la position de la France face à l’entrée de milliers de personnes dans la ville de Ceuta depuis le Maroc ? Quelle est sa position notamment par rapport à l’attitude d’absence d’action des autorités marocaines ? Étant donné que ces personnes rentrent dans l’espace Schengen, est-ce qu’i y a une exigence envers le Maroc ? Est-ce que la France a été sollicitée pour une médiation entre l’Espagne et le Maroc ? Est-ce qu’elle pourrait avoir ce rôle ?

Réponse : Nous avons suivi avec attention les évènements de Ceuta qui rappellent l’importance et l’actualité de la question migratoire. Nous avons confiance dans l’action du gouvernement espagnol, qui bénéficie du soutien de l’ensemble de l’Union européenne, pour permettre un retour rapide à la normalité à Ceuta.

Le Maroc est un partenaire crucial de l’Union européenne, notamment face aux défis migratoires. La France souhaite que cette coopération migratoire, qui a permis d’endiguer les flux irréguliers en Méditerranée occidentale et de prévenir les drames humains souvent associés, se poursuive. L’Union européenne et les États membres ont mobilisé des fonds importants (343 millions d’euros depuis la fin 2018) pour soutenir les efforts du Maroc en matière migratoire.

Le partenariat entre le Maroc et l’Espagne est étroit et solide et nous ne doutons pas que les deux pays poursuivront leur dialogue à ce sujet.

Ghali convoqué le 1er juin devant un tribunal espagnol

16h20:

La Cour nationale a convoqué pour le 1er juin le chef du polisario, Brahim Gali, hospitalisé à Logroño, pour répondre aux causes ouvertes en Espagne, rapporte RTVE.

Ghali a refusé de signer la convocation selon les informations du document judiciaire, annonce Reuters. Une source proche de l'enquête judiciaire a déclaré qu'il pourrait ne pas se présenter car il pourrait détenir un passeport diplomatique algérien, lui conférant potentiellement l'immunité, ajoute la même source.

Rapatriement de 70% des migrants

15h40:

Le ministère de l'Intérieur espagnol porte à près de 5.600 le nombre de migrants renvoyés au Maroc. Le taux de rapatriement avoisinerait les 70%. Restés sur place, les mineurs non accompagnés étaient quant à eux au coeur des discussions concernant leur traitement et leur situation.

Plusieurs communautés autonomes, Pays basque, Murcie, Estrémaudure er Castille La Manche, ont proposé d'offrir leur soutien au gouvernement pour les accueillir et leur garantir les soins nécessaires.

Les conseillers des communautés respectives se réuniront d'urgence avec le ministre des Droits sociaux et de l'agenda 2030, Ione Belarra, pour faire face à la situation de ses migrants mineurs.

"Le gouvernement maintient des lignes ouvertes avec le Maroc" (Gonzalez)

12h15:

Aujourd'hui, pour la première fois, González Laya, la ministre des Affaires étrangères, a évoqué les vraies raisons de cette crise avec le Maroc: la position espagnole sur le Sahara marocain et la décision d'accueillir le chef du polisario, Brahim Ghali, qui a fini par faire exploser la relation avec Rabat. La ministre n'a pas exclu que La Moncloa finisse par demander la médiation du Roi Felipe VI. Le monarque ne peut pas intervenir sans une demande du gouvernement.

Elle a assuré par ailleurs que les lignes de communication "sont toujours ouvertes par différents canaux", l'Exécutif ayant "toujours montré son intérêt et sa volonté de les garder aussi ouvertes que possible".

La ministre a également rappelé que la position de l'Espagne sur le Sahara reste inchangée: solution politique sous l'égide de l'ONU.

Tension au Parlement espagnol

11h40:

Que se passe-t-il au sein du Parlement espagnol ?

Mercredi, au congrès des députés, lors d'une séance de contrôle parlementaire, le leader du Parti populaire (PP), Pablo Casado, a sévèrement critiqué Pedro Sánchez et a fini par lui reprocher la crise. "C'est le chaos de son gouvernement qui nous affaiblit à l'étranger ", a-t-il condamné.

"Ce qui se passe là-bas n'est pas le problème de Madrid, c'est le problème de tous"

11h20:

"L'Europe ne se laissera intimider par personne" c'est l'affirmation lancée par le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, à propos de l'afflux de migrants qu'a connu Sebta en provenance du Maroc.

"Sebta c'est l'Europe, cette frontière est une frontière européenne et ce qui se passe là-bas n'est pas le problème de Madrid, c'est le problème de tous", a déclaré M. Schinas.

Passage de Tarajal fermé

10h35:

Le Maroc ferme le passage Tarajal ce mercredi 19 mai matin, interrompant ainsi l’exode migratoire vers la ville de Sebta.

Des centaines de personnes se cachaient au niveau du passage pour traverser la frontière, indiquent des sources médiatiques espagnoles.

Par ailleurs, le ministère espagnol de l’Intérieur a évoqué plus de 4.000 migrants déjà renvoyés.

L’agence EFE a annoncé mardi qu’au moins 8.000 migrants sont entrés illégalement à Sebta depuis le Maroc.

« C’est le plus grand nombre de migrants jamais arrivé sur le sol espagnol en une journée. »

Dans un article publié ce 18 mai, le journal Okdiario a révélé que le ministère de la Sécurité nationale d'Espagne (DSN) avait alerté le gouvernement de Pedro Sánchez, qui savait depuis un moment, que la situation au Sahara allait affecter les relations maroco-espagnoles: les Etats-unis intervenant pour soutenir le Maroc tandis que l'Espagne optait pour la distanciation. Une alerte que l'Exécutif de Sánchez a complètement ignoré à la lumière des événements qui se sont produits.

La justice espagnole rouvre un dossier pour crimes contre l'humanité

Le juge de l'Audience nationale espagnole Santiago Pedraz a décidé mardi de rouvrir un dossier pour crimes contre l’humanité visant le chef des séparatistes du polisario, rapporte l’agence EFE.

Il s’agit d’une affaire enclenchée en 2008, suite à une plainte de l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEH), pour des crimes de génocide, assassinat, détention arbitraire, tortures, disparitions forcées et terrorisme.

Le dénommé Bahim Ghali est convoqué le 1er juin prochain pour répondre d'une autre plainte, celle déposée contre lui par le blogueur Fadel Mihdi Breica pour détention arbitraire, torture et crimes contre l'humanité, rappelle EFE.

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