Les centres de Kiné plus sollicités avec la fermeture prolongée des salles de sport

Les kinésithérapeutes n’ont certes pas remplacé les salles de sport mais ils sont particulièrement sollicités depuis la fermeture de ces lieux. Des sportifs amateurs font en moyenne une à deux séances par semaine pour retrouver le rythme qu’ils avaient avant le confinement et, à quelques mois de la saison estivale, perdre du poids.

Les centres de Kiné plus sollicités avec la fermeture prolongée des salles de sport

Le 15 février 2021 à 16h17

Modifié 11 avril 2021 à 2h50

Les kinésithérapeutes n’ont certes pas remplacé les salles de sport mais ils sont particulièrement sollicités depuis la fermeture de ces lieux. Des sportifs amateurs font en moyenne une à deux séances par semaine pour retrouver le rythme qu’ils avaient avant le confinement et, à quelques mois de la saison estivale, perdre du poids.

Les cabinets de kinésithérapie n’ont pas vocation à devenir des salles de sport officieuses. Mais à cause de la fermeture prolongée des salles de sport, ils représentent un soutien bienvenu et non négligeable pour les sportifs amateurs. Depuis bientôt un an (à l’exception de quelques jours de réouverture des salles durant l’été dernier, après le déconfinement), ces derniers ne peuvent plus compter sur leurs séances de sport hebdomadaires.

"On reçoit des patients qui constatent une perte de leur tonus musculaire et ont besoin d’un accompagnement médicalisé pour se remettre à niveau avant de reprendre seuls leurs activités sportives. En tant que kinés, on leur fournit donc un accompagnement préparatoire à la reprise du sport", explique Hamza Echcherfi, kinésithérapeute, joint par Médias24. La plupart viennent sur prescription médicale pour des pathologies diverses, notamment des cervicalgies, des lombagies et des arthroses du genoux liées à une faiblesse musculaire.

"Très souvent, lorsqu’on est sportif et qu’on s’arrête brutalement comme ça a été le cas au moment du confinement, la reprise est difficile ; d’autant que les salles de sport sont toujours fermées. Les patients sentent que leur musculature ne peut plus les porter et ne se voient pas reprendre le sport sans avoir été préalablement accompagnés. On établit donc avec eux des bilans kinésithérapiques qui incluent des tests de souplesse musculaire et articulaire. L’objectif, c’est qu’ils passent par une phase progressive de réhabilitation, c’est-à-dire un ré-entraînement à l’effort", ajoute Hamza Echcherfi.

Des séances de kinésithérapie pour retrouver leur rythme d’avant confinement

De son côté, Sarah Marnaoui constate que ses patients "ne viennent pas pour des séances de sport à proprement parler, mais pour des besoins ciblés". Et d’ajouter : "Il y a deux types de patients : ceux qui viennent pour des douleurs au dos, un relâchement musculaire ou une mauvaise circulation lymphatique, et ceux qui viennent pour perdre du poids. Ceux-là comptaient sur les salles de sport pour maintenir leur poids ; or aujourd’hui ils ne le peuvent plus. Dans les deux cas, les problèmes sont dus à l’arrêt brutal des activités sportives. L’avantage de la salle de sport, c’est que les séances sont inscrites dans leur emploi du temps. C’était carré, fixé. Or depuis leur fermerture, les gens se sont laissé aller un peu malgré eux. Beaucoup ont improvisé des séances de sport à la maison avec des vidéos Youtube et se sont blessés. J’ai d’ailleurs constaté un certain nombre de tendinites à l’épaule à cause de positions mal faites. Ils viennent donc pour renforcer leur musculature, qui s’est beaucoup assouplie depuis qu’ils ne vont plus à la salle de sport. On les aide avec des étirements et des exercices à faire à la maison, en auto-rééducation, et pas uniquement au cabinet."

Une séance de kinésithérapie coûte en moyenne entre 150 et 200 DH. Pour des séances de renforcement musculaire, Sarah Marnaoui recommande une à deux séances par seamine. Ses patients ont en moyenne entre 30 et 50 ans.

Yousra Benjelloun constate elle aussi l’arrivée de patients qui comptent sur la kinésithérapie pour des séances de récupération et de renforcement musculaire, des problèmes articulaires et d’autres encore liés à une prise de poids parfois excessive, à hauteur de 10 ou 20 kg. "Ils viennent pour maintenir le rythme qu’ils avaient avant le confinement et qu’ils peinent à retrouver, notamment en termes d’endurance, ou qu’ils ont complètement perdu, ce qui a généré d’importantes prises de poids qui, elles-mêmes, peuvent provoquer des douleurs articulaires chroniques ou des lombalgies", explique Yousra Benjelloun.

Comme sa consœur Sarah Marnaoui, Yousra Benjelloun constate que ces problèmes surviennent en raison de l’arrêt net d’une pratique sportive. "Ils avaient l’habitude de faire des renforcements musculaires dans les salles de sport et viennent désormais faire des séances de kinésithérapie pour traiter une faiblesse musculaire due au manque, voire à l’absence, d’activités physiques." Le traitement proposé a d’abord un but antalgique, pour calmer et éviter la réapparition des douleurs, puis pour renforcer la musculature afin d’en prévenir de nouvelles.

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