La migration des élèves du privé vers le public, une tendance minoritaire selon la FEP

L’Alliance des écoles privées au Maroc et la Fédération de l’enseignement privé ne montrent pour l’heure aucune inquiétude concernant une éventuelle migration de masse des élèves des établissements privés vers les établissements publics. Pour elles, le phénomène est minoritaire.

La migration des élèves du privé vers le public, une tendance minoritaire selon la FEP

Le 8 septembre 2020 à 17h21

Modifié 11 avril 2021 à 2h48

L’Alliance des écoles privées au Maroc et la Fédération de l’enseignement privé ne montrent pour l’heure aucune inquiétude concernant une éventuelle migration de masse des élèves des établissements privés vers les établissements publics. Pour elles, le phénomène est minoritaire.

Des directeurs et directrices d’établissements scolaires privés de Sidi Yahya du Rharb, dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, ont adressé, lundi 7 septembre, un courrier à la direction provinciale du ministère de l’Education nationale de Sidi Slimane, service des affaires pédagogiques, dans lequel ils disent faire face à ''une forte migration des élèves des écoles privées vers les écoles publiques depuis le début de la rentrée''.

Ils déplorent une augmentation des demandes de certificats de départ depuis l’annonce, dimanche soir, de la mise en place de l’enseignement à distance dans les établissements privés et publics se trouvant dans les quartiers fermés et classés foyers épidémiologiques au niveau national. Par conséquent, ils demandent au responsable du ministère de l’Education nationale de ''prendre les mesures nécessaires pour ne pas répondre favorablement à ces demandes, afin de ne pas vider les classes des écoles privées''.

La demande des certificats de départ n’est pas importante

La migration des élèves des écoles privées vers les écoles publiques est-elle une tendance nationale ? Contactée par Médias24, l’Alliance des écoles privées au Maroc ne semble pas inquiète. ''Nous n’avons pas encore perçu de mouvements allant dans ce sens. Le taux de remplissage des écoles privées dépasse 70%, voire 80% dans certaines écoles, d’après les remontées de terrain que nous avons. Certains élèves débutent parfois l’année scolaire avec quelques jours de retard, d’où un taux de remplissage qui n’est pas à 100%'', nous dit Anouar Himdi, premier vice-président de l’Alliance.

Globalement, la demande des certificats de départ n’est donc pas importante, pour ne pas dire minoritaire. ''Les parents qui se sont manifestés pour faire basculer leurs enfants dans le public ont deux inquiétudes : le type d’enseignement qui sera adopté pendant toute l’année scolaire, et la crainte d’un nouveau confinement'', nous dit encore Anouar Himdi.

Pour l’heure, la principale préoccupation des parents n’est pas de choisir entre privé ou public, mais de s’assurer des mesures sanitaires prises par les établissements pour garantir la sécurité des enfants. ''Ils s’interrogent notamment sur les transports scolaires et la capacité des enfants à respecter, entre eux, les mesures sanitaires. C’est la vie au sein de la communauté éducative qui les inquiète'', ajoute Anouar Himdi.

Pas de recensement du ministère de l’Education nationale pour l’instant

Même son de cloche auprès de Kamal Daissouli, fraîchement élu président de la Fédération de l’enseignement privé (FEP) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). ''Les éléments qui remontent auprès de nous, et qui émanent des associations qui font partie de notre fédération, montrent un pourcentage faible de la migration des élèves du privé vers le public. La tendance existe mais elle reste mineure et ne nous inquiète pas outre mesure'', affirme le président de la FEP.

Et d’ajouter : ''De toute façon, les parents avaient déjà choisi leur école avant la décision prise dimanche soir par le ministère de l’Education nationale. La problématique aurait peut-être été différente si le ministère avait annoncé cette décision il y a un mois.''

Contacté par Médias24, le ministère a dit ne pas être en mesure de commenter ce phénomène, faute de statistiques. ''En raison de la forte mobilité des élèves entre les établissements privés et publics pendant le mois de septembre, nous ne faisons le recensement concernant le système éducatif, y compris donc les migrations public-privé, que vers fin septembre, une fois la rentrée stabilisée.''

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