Cosumar : résilient en bourse, les indicateurs du groupe devraient progresser en 2020
Faisant parti de l’un des secteurs les moins impactés par la crise sanitaire liée au Coronavirus, Cosumar prouve sa résilience en bourse avec un cours en baisse de 6,6% depuis le début de l’année tandis que le marché affiche un repli de 16,45%.
Après avoir reporté la décision de distribution de dividende relatif à l'exercice 2019, le conseil d'administration de Cosumar a annoncé, ce lundi 29 juin, dans le cadre d'une convocation à une AGO prévue pour le 5 août, sa décision de distribuer “à titre exceptionnel” un montant global de 661 MDH, soit 7 DH par action. Ce dividende sera mis en paiement à partir du 2 septembre.
Suite à cette annonce, le cours de Cosumar est passé de 197,1 DH à 204,5 DH en une seule journée, celle du mardi 30 juin, soit une croissance de 3,75%.
A la clôture du mardi, la valeur Cosumar affiche une résilience face à la crise sanitaire avec une contre-performance d’environ -6,6% depuis le début de l’année tandis que le marché s'est replié de -16,45% durant la même période.
Cela dit, le cours observé à la clôture du mardi dépasse la valorisation de CFG qui s’élève à 200 DH.
Perspectives : malgré la crise sanitaire, l’activité de Cosumar progresserait en 2020
Concernant l’impact de la pandémie sur l'activité de Cosumar, CFG Bank confirme la résilience du groupe vis à vis la crise sanitaire : tant que le sucre est un produit de première nécessité, l’activité de Cosumar ne sera pas lourdement impactée et l’activité à l’export pourrait même augmenter par rapport à 2019.
D’ailleurs, ils prévoit une une hausse d'environ 2% du chiffre d’affaires du groupe en 2020 et en 2021, portée par un effet prix positif à l’export.
D'autre part, la même source prévoit une hausse de l'EBIT de 3% en 2020 et de 2% en 2021.
Le RNPG, quant à lui, progresserait de 1,5% en 2020 malgré la contribution avec 100MDH au Fonds de gestion de la pandémie et de 9% en 2021.
A long terme, CFG prévoit des bénéfices supérieurs à 1 MMDH pour le groupe, à partir 2021.
Selon la même source, l’opérationnalisation de la nouvelle raffinerie en Arabie Saoudite qui devrait offrir au groupe de nouveaux relais de croissance dans la région Moyen-Orient boosterait son activité. C’était prévu pour mars 2020, mais avec la conjoncture actuelle, le groupe n’a toujours pas communiqué sur ce point.
D'autre part, les résultats de Cosumar dépendent également des cours du sucre et des prix et de la demande à l’export ainsi que du prix du charbon.
Ainsi, concernant l'export, il pourrait continuer de souffrir de la réduction des marges à cause d'une baisse de la demande mondiale et d'un excédent de production. Concernant le prix du charbon à l’international, qui dépend de la demande de la Chine, il devrait baisser en lien avec la crise sanitaire et le contexte actuel ce qui devrait impacter positivement les charges opérationnelles du groupe.
Par ailleurs, on rappelle que'Attijari avait prévu que, pour Cosumar, la campagne sucrière 19/20 devrait ressortir similaire à la précédente (au-dessus des 570 KT). Dans ce sens, les rendements des premières cultures ressortirait meilleurs que prévu au niveau de l’ensemble des régions à l’exception de Doukkala. Aussi, la capacité à l’export atteindrait les 600 KT et ce, en fonction des opportunités à l’international.
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