L’économie devrait perdre 11 milliards de DH au 2e trimestre (HCP)
Le HCP parle d’un ralentissement de la croissance à 1,1% au premier trimestre et s’attend à une récession de 1,8% au deuxième trimestre, sous l’effet de la crise sanitaire Covid-19.
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Souhail Nhaili
Le 8 avril 2020 à 10h31
Modifié 11 avril 2021 à 2h45Le HCP parle d’un ralentissement de la croissance à 1,1% au premier trimestre et s’attend à une récession de 1,8% au deuxième trimestre, sous l’effet de la crise sanitaire Covid-19.
Le Haut-commissariat au plan publie sa première note de conjoncture avec prise en compte des effets de la crise du Coronavirus.
Même sans cette crise, l’économie nationale aurait enregistré un ralentissement au 1er trimestre 2020 (+1,9% contre 2,1% en 2019) qui devait se poursuivre au 2ème trimestre (+2,1%). Ceci, en raison de la campagne agricole défavorable et du tassement des activités hors agriculture.
Mais avec la crise, le HCP parle d’un ralentissement plus prononcé au 1er trimestre (+1,1%) et d’une récession attendue au 2ème trimestre (-1,8%).
"Les effets du confinement au cours du mois d’avril 2020 devrait amputer la croissance du PIB de 3,8 points au 2ème trimestre 2020 par rapport au premier scénario, soit l’équivalent d’une perte d’environ 10,9 milliards de DH, au lieu de 4,1 milliards un trimestre auparavant", prévoit le HCP.
Branche | Part dans le PIB (en %) | Contribution à la croissance (en points) |
Agriculture et pêche | 11,7 | -0,067 |
Industries manufacturières | 15,7 | -0,392 |
Services marchands | 33,5 | -2,497 |
Administration et services sociaux | 16,7 | 0,003 |
Autres | 22,4 | -0,859 |
Total | 100 | -3,812 |
L’économie devrait faire face à deux chocs :
- un choc externe, avec une baisse attendue de 6% de la demande étrangère adressée au Maroc, en raison de la récession mondiale et de l’accentuation des tensions protectionnistes. La baisse des importations européennes notamment devraient pénaliser les industries orientées vers l’export.
- un choc interne, dû à la baisse de la demande intérieure qui devrait affecter l’activité de la plupart des secteurs productifs.
En comparaison avec le scénario de référence du HCP, la croissance de la valeur ajoutée du secteur tertiaire devrait baisser de moitié, suite à l’arrêt presque total dans les activités de restauration et d’hébergement, à la baisse de 60% de l’activité de transport et de 22% du commerce.
Pour le secteur secondaire, le HCP parle carrément d’une contraction de 0,5% de la valeur ajoutée, les industries manufacturières devant être les plus affectées par le repli de la demande étrangère : automobile, textile et produits électriques. Les activités minières devraient subir le repli de la demande des industries chimiques, avec une forte régression des exportations de l’acide phosphorique.
Et la baisse des activités agricoles devrait se limiter à 2,9%, grâce à l’amélioration des perspectives de croissance des cultures printanières et la stabilisation des prix des aliments de bétail, qui devraient compenser les restrictions de circulation des travailleurs saisonniers, et aux mesures de contrôle imposées par les pays européens sur les fruits et légumes.
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