Port de Casablanca : L'activité reste normale, mais le risque de baisse persiste
Les professionnels s'attendent à une baisse de l'activité portuaire au cours des prochaines semaines à cause de l'impact de la situation en Europe principalement. L'impact de la crise en Chine se fera, quant à lui, sentir dans les prochains mois à cause des longs délais logistiques.
Port de Casablanca : L'activité reste normale, mais le risque de baisse persiste
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H.G.
Le 12 mars 2020 à 15h28
Modifié 11 avril 2021 à 2h45Les professionnels s'attendent à une baisse de l'activité portuaire au cours des prochaines semaines à cause de l'impact de la situation en Europe principalement. L'impact de la crise en Chine se fera, quant à lui, sentir dans les prochains mois à cause des longs délais logistiques.
Covid-19 est officiellement une pandémie. Les pays ferment partiellement ou totalement leurs frontières pour tenter d'endiguer le virus. En conséquence, le commerce mondial en prend un coup. Qu'en est-il de l'activité portuaire, notamment au port de Casablanca ?
"Pour le moment, il n'y a pas encore de perturbations. Au contraire les volumes enregistrés le mois dernier au port de Casa ont connu une hausse intéressante qui suit la tendance", commente Aziz Mantrach, président de la Fédération des Associations Nationales des Courtiers d’Affrètements et des Agents Maritimes (FONASBA).
En effet, selon les statistiques à fin février 2020, l'activité portuaire a enregistré une augmentation de 3,2%, soit un trafic global de 4,8 millions de tonnes. "Cette évolution a été essentiellement tirée par la bonne orientation des échanges conteneurisés, qui se sont chiffrés à environ 194.000 EVP, marquant ainsi un bond important de 12% par rapport à la même période de l’année écoulée. Les vracs solides à l’import ont également contribué à la hausse du trafic global du port, en enregistrant un accroissement des volumes de 12%,", précise un communiqué de l'Agence Nationale des Ports (ANP).
"En ce qui concerne le trafic des véhicules neuf, les importations ont enregistré 12.736 unités, en progression de 5%. L’ensemble de ces flux ont été transportés à bord de 230 navires", ajoute l'ANP.
L'impact de la crise est différé à cause des délais logistique
Pour quelle raison ce trafic a été préservé ? "L'épidémie a commencé en Chine fin décembre. Or, pour qu'une livraison chinoise arrive ici, il faut que la commande soit passée 4 à 5 mois à l'avance. Par conséquent, l'impact de la crise ne peut être palpable sur le commerce extérieur marocain qu'après quelques semaines, voire quelques mois", nous explique le président de l'association des agents maritimes.
Cela, quand il s'agit de Chine. La situation est différente pour le commerce avec l'Europe qui est à nos portes.
"L'impact vis-à-vis de l'Europe va s'accélérer étant donné la situation actuelle. L'Italie, par exemple, qui est un fournisseur important pour le Maroc est totalement confiné. Elle ne peut pas produire et ne peut pas livrer. Forcément cela aura un impact les semaines qui arrivent", ajoute notre source.
"En général, avec tous les confinements qui se décident, les interdictions de voyagex, les restrictions sanitaires, forcément il y aura moins de transactions commerciales, moins d'affaires, donc forcément il y aura un impact sur les entreprises marocaines et sur l'emploi", poursuit notre interlocuteur.
Notons que les analystes de CFG prévoient une baisse mensuelle de 2,6 millions de tonnes du commerce extérieur de biens du Maroc à partir de ce mois de mars, à cause de la pandémie du Coronavirus.
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