Mohamed Cheikh Biadillah: “Je pars vainqueur à l’élection à la tête du PAM”

Quelques jours après avoir annoncé sa candidature à l'élection au poste de SG du PAM, le membre du bureau politique explique à Médias24 les raisons ayant présidé à son choix et en profite pour répondre à ceux qui pensent qu'il n'incarne pas le renouveau. S’il se dit sûr de gagner les suffrages des congressistes, Mohamed Cheikh Biadillah refuse de s’engager à promettre une victoire au scrutin législatif de 2021.

Mohamed Cheikh Biadillah: “Je pars vainqueur à l’élection à la tête du PAM”

Le 7 janvier 2020 à 14h18

Modifié 11 avril 2021 à 2h44

Quelques jours après avoir annoncé sa candidature à l'élection au poste de SG du PAM, le membre du bureau politique explique à Médias24 les raisons ayant présidé à son choix et en profite pour répondre à ceux qui pensent qu'il n'incarne pas le renouveau. S’il se dit sûr de gagner les suffrages des congressistes, Mohamed Cheikh Biadillah refuse de s’engager à promettre une victoire au scrutin législatif de 2021.

- Médias24: Pourquoi avoir annoncé votre candidature aussi rapidement sans prévenir vos camarades du parti et sans même attendre de connaitre la date du congrès ?

- Mohamed Cheick Biadillah: Ma décision s'est imposée après avoir fait le constat douloureux que notre parti faisait du surplace depuis trop longtemps et qu'il risquait une scission, voire même une dislocation.

En l’absence d’initiative des responsables principaux pour remédier à la crise interne, j’ai commencé, avec d’autres anciens secrétaires généraux, à lancer un appel à la responsabilité qui a été suivi par un deuxième, initié par un groupe intitulé "l’appel à l’avenir".

Face à une situation devenue inextricable, le fondateur du PAM que je suis a logiquement décidé de mettre son expérience politique (ministre, député, secrétaire général…) à la disposition de son parti.

C’est donc la raison pour laquelle j’ai annoncé de manière instantanée ma volonté de me présenter au secrétariat général.

- Pourquoi briguer un nouveau mandat alors que vous avez déjà occupé ce poste entre 2009 et 2012 ?

- J’ai jugé utile de me représenter car si mon passé est derrière moi, il m’est cependant encore possible de capitaliser dessus.

En effet, quand on a une expérience de la vie politique, il est important de la mettre au service de son parti, en particulier pour dépasser une crise et négocier un virage salvateur pour l’avenir.

- Justement, on vous reproche de faire partie du passé et de ne pas incarner l’avenir...

- Pourtant le Malaisien Mohamed Mahathir semble l’incarner très bien, sachant qu’il est redevenu 1er ministre dans son pays en 2018, à l’âge de 94 ans.

Certains s’évertuent à me reprocher mon âge (71 ans) mais en Europe, on assume parfaitement de se bonifier avec les années, à l'image des vins.

- Si vous deviez être élu, que feriez-vous du PAM ? Un parti de gouvernement ?

-D’abord revenir à nos fondamentaux c’est-à-dire défendre le Tamaghrabit.

En bref, se cramponner aux grandes valeurs du Maroc et regagner la confiance perdue de nos concitoyens.

Il faudra lutter pour qu’ils retrouvent foi dans leur parti, leur gouvernement et leurs institutions car on entend de plus en plus de gens qui dénigrent et insultent directement le Parlement et l’Etat.

L’autre priorité sera d’accompagner les grands chantiers de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Sachant que le Chef de l’Etat a affirmé que les partis politiques, PAM compris, ne faisaient plus leur travail d’intermédiation avec les citoyens, une autocritique et un retour aux fondamentaux s’imposent.

- La priorité n’est pas de faire partie de l’exécutif sachant que le PAM n’a jamais été aux affaires ?

- Cela va bien évidemment de soi.

Gérer les affaires du pays est l’objectif de tous les partis du monde, mais ce n’est pas une fin en soi car si on rentre dans un gouvernement, c’est d’abord pour appliquer un programme.

- L’éventuel secrétaire général Biadillah s’engage-t-il à faire gagner le PAM au scrutin de 2021 ?

- Si je devais être élu, je serais à la disposition de mon parti qui regorge de cadres expérimentés et d’intellectuels, mais ça sera au bureau politique de décider des objectifs électoraux à atteindre.

- En d’autres termes, vous refusez de faire des promesses irréalisables...

- Un homme politique se doit de vendre de l’espoir pour l’avenir mais pas des promesses en l’air.

Sur des choses aussi précises, je préfère donc ne pas me prononcer dans l’immédiat.

- Avez-vous des lignes rouges comme par exemple exclure toute alliance avec le PJD ?

- Cette question est prématurée mais au risque de me répéter, on ne fait pas d’alliance avec un parti mais sur la base d’un programme.

- Abdellatif Ouahbi qui sera certainement votre concurrent s’est souvent dit prêt à s’allier avec lui...

- J’ai beaucoup de respect pour Ouahbi mais c’est sa position et pas la mienne.

De plus, la question des alliances n’est discutée et tranchée qu’après les élections et jamais avant.

- Qu’est-ce qui vous différencie de cet éventuel concurrent au secrétariat général ?

- L’homme, c’est le style.

- Mais encore ?

- Je suis ce que je suis et il est ce qu’il est.

- On dirait Fabius disant de Mitterand,  "lui c’est lui, moi c’est moi"...

- Je crois que vous avez la réponse à votre question.

- Pour conclure, qu’avez-vous prévu en cas de défaite ?

-Je serais très heureux d’avoir un concurrent comme Ssi Ouahbi mais quel que soit le cas de figure, je pars en vainqueur même si le dernier mot appartiendra aux congressistes.

- Vous ne répondez pas à la question...

- Je ne quitterais certainement pas mon parti et je ne manquerais pas d’embrasser mon concurrent en cas de défaite 

Etre battu à une élection, ce n’est pas la fin du monde d’autant plus que Ssi Abdellatif est un ami très proche dont j’ai d’ailleurs fait la campagne électorale en 2009 et 2016…

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