ONCF: le contrat-programme pour bientôt
L’Office changera de modèle économique et ne s’occupera à partir de 2022 que de l’exploitation. L’investissement lourd dans les infrastructures ferroviaires (les rails) sera, lui, confié à l’Etat.
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H. G.
Le 5 novembre 2019 à 17h26
Modifié 10 avril 2021 à 22h01L’Office changera de modèle économique et ne s’occupera à partir de 2022 que de l’exploitation. L’investissement lourd dans les infrastructures ferroviaires (les rails) sera, lui, confié à l’Etat.
"Le Contrat-programme de l’ONCF a abouti", a confié Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie, des Finances et de la réforme de l’administration en parlant de la situation des Entreprises et Etablissements Publics (EEP) devant quelques journalistes ce mardi 5 novembre 2019.
"Un Contrat-programme (CP) doit permettre l’élaboration d’un modèle qui assure la viabilité économique de ces établissements. C’est le premier objectif. S’il faut changer de modèle économique et réformer sur le plan institutionnel, on le fait et ça doit être prévu dans le contrat-programme", explique le ministre.
Elles sont plusieurs EEP à passer dans le scope du ministère pour savoir comment les redresser. Mais quatre sont au top de la liste des EEP à réformer en urgence: RAM, ADM, ONEE et ONCF.
C’est pour cette dernière que le travail est le plus avancé. "Pour le cas de cet office, nous avons prévu une restructuration que nous allons prendre le temps de mener en gérant la période transitoire", ajoute le ministre.
Alors que le CP (contrat-programme) est en cours de finalisation, le ministre détaille les grandes orientations qui ont été tranchées pour la restructuration de l’ONCF.
"Le modèle basé sur le fait que l’investissement dans le rail soit pris en charge par l’ONCF est intenable. Si l’ONCF doit continuer à financier le rail, on ne pourra jamais équilibrer ses comptes et les déficits chroniques se poursuivront", explique-t-il.
Donc, le modèle vers lequel tendent les pouvoirs publics est "de faire porter à l’Etat l’investissement dans le rail comme ce qui est fait pour les routes ou autres, car c’est un aménagement du territoire. Et l’ONCF ou un démembrement de l’ONCF, s’occupera de l’exploitation et de l’investissement dans le matériel roulant", poursuit le ministre.
Mais ce nouveau modèle économique ne sera opérationnel qu’à partir de 2022, car il y a plusieurs préalables notamment la révision des textes législatifs.
"Dans cet intervalle, on s’est assuré que les mécanismes qui permettent à l’ONCF de faire face à toutes ces échéances en matière de dette, règlement de ces fournisseurs soient en place", ajoute le ministre en insistant que la dette de l’Office a été reprofilée.
Il faut dire que la situation financière de l’ONCF est critique. A fin 2018, l’office affichait un endettement de 35,6 MMDH, soit un taux d’endettement de 148%. Cet endettement s’est fait à la faveur d’un plan d’investissement dépassant les 47 MMDH sur la période 2010-2018.
Pour les résultats 2019, l’office prévoit un chiffre d’affaires de 3,87 MMDH pour un résultat d’exploitation de 774 MDH et un déficit de 869 MDH.
Beaucoup d’espoir est donc porté sur le nouveau contrat-programme pour sortir l’ONCF de cette situation qui d’ailleurs ne lui permet plus de se lancer dans d’autres gros projets structurants.
"On s’est assuré qu’après la restructuration, le nouveau business plan sur les 10 années prochaines sera un business plan viable", promet Mohamed Benchaâboun.
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