Réforme de la Moudawana: l'UAF relance le débat

Quinze ans après son entrée en vigueur, la Moudawana a montré ses limites. Les lacunes de sa mise en application sont toujours pointées du doigt, notamment par l'Union de l'action féminine (UAF) qui relance le débat. 

Réforme de la Moudawana: l'UAF relance le débat

Le 26 février 2019 à 16h57

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

Quinze ans après son entrée en vigueur, la Moudawana a montré ses limites. Les lacunes de sa mise en application sont toujours pointées du doigt, notamment par l'Union de l'action féminine (UAF) qui relance le débat. 

L'UAF  a organisé, samedi 23 février, une rencontre-débat sur la Moudawana. Elle vise à contribuer au débat actuel portant sur la réforme du Code de la famille.

Deux axes de discussion ont été retenus lors de la rencontre: "les lacunes de la Moudawana et les issues de son amendement" et "son rôle dans l’intégration économique des femmes".

Tutelle des enfants, polygamie, héritage, mariage des mineurs et partage des biens... autant de problématiques relevées par les intervenants. Militants associatifs, avocats, universitaires, sociologues et économistes ont ainsi appelé à réviser certains articles.

Parmi les pistes d'amendements proposées: la révision des articles 19, 20 et 21 liés à l’âge de la capacité matrimoniale et l’exception accordée aux juges de marier des mineurs.

Il a également été question d'interdire le droit à la polygamie (à travers la révision de l'article 16) et de réviser le chapitre VI du Code de la famille, relatif à l’héritage par voie de taâsib, afin de garantir une succession équitable.

Le problème du partage des biens acquis pendant le mariage en cas de divorce n'est pas en reste. Les intervenants recommandent la révision de l'article 49 "flou et souvent mal interprété".

En somme, la conférence a appelé à harmoniser le Code de la famille avec la Constitution et les engagements internationaux du Maroc.

Rappelons que l’UAF a lancé sa campagne pour la révision du Code de la famille en vue de le "mettre en adéquation avec le principe de l’équité des droits".

Dans un message adressé à la conférence des ministres des pays de l’Isesco en février 2018, le Roi Mohammed VI avait évoqué la nécessité d’une "évaluation propre à corriger les insuffisances révélées par la pratique pour accompagner l’application du Code de la famille".

Lors du 3e Forum des avocats MRE, le ministère de la Justice avait annoncé qu’il était en train de mener une évaluation globale et objective du Code de la famille, pour "envisager de possibles réformes". Ci-dessous, la vidéo du débat retransmis en live par Médias24:

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