MEDays 2018: Fort soutien pour l’adhésion du Maroc à la CEDEAO

Du 7 au 10 novembre, Tanger abrite la 11è édition des MEDays autour du thème "A l’ère de la disruption: bâtir de nouveaux paradigmes". Tout au long des débats qui ont émaillé cette première journée des MEDays, il ressort un quasi-consensus autour de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO.

MEDays 2018: Fort soutien pour l’adhésion du Maroc à la CEDEAO

Le 7 novembre 2018 à 18h40

Modifié 11 avril 2021 à 2h49

Du 7 au 10 novembre, Tanger abrite la 11è édition des MEDays autour du thème "A l’ère de la disruption: bâtir de nouveaux paradigmes". Tout au long des débats qui ont émaillé cette première journée des MEDays, il ressort un quasi-consensus autour de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO.

Organisée par l’institut Amadeus, l’édition 2018 des MEDays réunit plus de 150 participants de haut niveau, dont l’actuel président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

La première journée de l’événement a focalisé les débats sur l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Bien que la question soit toujours à l’étude au sein d’un groupe de travail composé d’Etats membres de cette communauté, la demande marocaine a reçu généralement un accueil très favorable si on en juge par les prises de parole de cette première journée.

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Moustapha Cissé Lo, président du Parlement de la CEDEAO, a clairement affirmé le soutien de son institution au dossier marocain et sa volonté de «travailler avec le Parlement marocain pour soutenir toute tentative d’intégration, en vue de créer un espace régional prospère».

Une position partagée par l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi: « La CEDEAO a déjà donné son accord de principe à l’adhésion du Maroc, la souveraineté de notre communauté ne peut que se renforcer par l’intégration d’un nouveau membre comme le Royaume ».

S’il y a bien accord de principe, l’adhésion du Maroc demeure à l’étude au sein d’un groupe de travail formé par des pays membres de la CEDEAO, chargé d’évaluer les implications et retombées d’une intégration marocaine.

Au lendemain du dépôt de la demande d’adhésion marocaine, en février 2017, plusieurs voix s’étaient élevées contre, principalement parmi des entrepreneurs subsahariens ainsi qu’au sein de la société civile. La principale motivation derrière cette levée de boucliers étant la crainte d’une "prédation" des entreprises marocaines, au détriment des économies de la CEDEAO.

Avec le Maroc, la CEDEAO sera la 15ème puissance mondiale

Un argument balayé d’un revers de la main par Brahim Fassi-Fihri, président de l’Institut Amadeus: « Il ne faut pas avoir peur du Maroc et de la place qu’il peut occuper en Afrique, car nous sommes déjà le 1er investisseur en Afrique de l’Ouest. La dynamique de l’intégration régionale économique est inéluctable, et les réticences exprimées à l’égard du Maroc émanent pratiquement des mêmes parties qui ont critiqué la création de la ZLECA (zone de libre-échange africaine) ».

Selon les chiffres avancés par différents intervenants, le PIB cumulé des pays membres de CEDEAO a dépassé les 700 milliards de dollars en 2017. « Avec l’adhésion du Maroc, la CEDEAO deviendra la 15ème puissance économique mondiale et fera partie des 10 premières, à l’horizon 2030 », affirme Luis Filipe Lopes Tavares, ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, qui a par la même occasion annoncé son soutien au dossier marocain. Tavares a également confirmé, "pour donner l’exemple", l’intégration du Royaume en tant que membre observateur de la communauté des Etats lusophones.

Les axes de coopération sont multiples entre le Maroc et les pays membres de la CEDEAO. Co-développement industriel et économique, coopération sécuritaire, agriculture et sécurité alimentaire, liens culturels très forts avec certaines communautés subsahariennes… Autant de domaines où le Royaume peut se targuer d’une solide expertise. Toutefois, l’adhésion définitive du Maroc à la CEDEAO reste tributaire de certains points qui nécessitent d’être clarifiés: libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, union douanière, monnaie unique, gestion migratoire…

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Les participants à cette première journée des MEDays demeurent toutefois confiants quant à une issue positive à la demande marocaine, qui contribuera à concrétiser la vision 2020 de la communauté économique: "passer de la CEDEAO des Etats à la CEDEAO de peuples".

 

Voici le programme complet des MEDays 2018

Voici les vidéos retransmises en live par Médias24 en cette première journée:

 

 

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