Afrique du sud: l'ANC décide de “rappeler” le président Zuma
Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du sud, a décidé mardi 12 février de "rappeler" le président Jacob Zuma, qui a plongé le pays dans une grave crise politique en refusant obstinément de démissionner, ont annoncé des médias locaux.
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admin
Le 13 février 2018 à 9h45
Modifié 13 février 2018 à 9h45Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du sud, a décidé mardi 12 février de "rappeler" le président Jacob Zuma, qui a plongé le pays dans une grave crise politique en refusant obstinément de démissionner, ont annoncé des médias locaux.
Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion-marathon à huis clos de treize heures de la direction du parti dans un hôtel de Pretoria, ont indiqué ces médias en citant des sources non identifiées.
"Cela a pris treize longues heures, mais le Comité national exécutif (NEC) de l'ANC a décidé de rappeler Jacob Zuma de son poste de chef de l'Etat", a écrit le site d'informations The Times.
Cette information n'a pas encore été confirmée officiellement par le parti, tandis que M. Zuma n'a pas réagi immédiatement à cette décision.
La direction de l'ANC a le pouvoir de "rappeler" tous ses membres délégués à une fonction gouvernementale, comme elle l'avait fait en 2008 pour le président Thabo Mbeki, qui avait obtempéré et accepté de démissionner.
Mais le chef de l'Etat n'est toutefois pas obligé d'accepter cette décision.
Dans ce cas, l'ANC peut alors décider de présenter devant le Parlement une motion de défiance. Ce texte peut être adopté à la majorité absolue des 400 députés et contraindrait M. Zuma à partir.
Elu en décembre, le nouveau chef de l'ANC, Cyril Ramaphosa, essaie vainement depuis plusieurs semaines d'obtenir le départ anticipé du président, dont le deuxième mandat s'achève normalement à l'issue des élections générales prévues en 2019.
Mais M. Zuma, empêtré dans de nombreux scandales de corruption, a jusque-là toujours refusé de se plier aux exigences de son parti.
Selon plusieurs médias locaux, M. Ramaphosa a une nouvelle fois rencontré M. Zuma lundi 12 février soir pour lui demander de se démettre dans les quarante-huit heures. Mais il s'est heurté une nouvelle fois à une fin de non-recevoir.
(Avec AFP)
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