Lors de l'édition de 2026, et pour la première fois, le pays hôte de la Coupe du monde sera désigné par l’ensemble des 211 associations membres de la Fifa. 

En octobre dernier, le président de la Fédération, Gianni Infantino, avait promis "un changement radical au niveau du mécanisme de sélection du pays hôte", après les suspicions de corruption pesant sur la désignation de la Russie et du Qatar pour les éditions 2018 et 2022.

Ainsi, chaque étape de la procédure de candidature sera ouverte au grand public. Le contenu des dossiers, les critères, les rapports d’évaluation, et même les votes individuels seront publiés.

La Fifa désignera, le 13 juin 2018 le pays qui organisera la Coupe du monde 2026. Mais sur quels critères se basera-t-elle?

Comme indiqué par M. Infantino, une procédure objective et transparente a été mise en place, et les mécanismes de notation ont été améliorés. L'évaluation des candidatures se fera en trois étapes:

- Evaluation de la conformité de chaque candidature par rapport aux exigences de la procédure de candidature, aux modèles des documents d’organisation fournis par la Fifa, et aux critères d’organisation et de la compétition;

- Evaluation des risques et des avantages de chaque candidature, et l'estimation des coûts et des recettes;

- Evaluation technique, couvrant les infrastructures et les aspects commerciaux nécessaires pour la réussite d’une Coupe du monde.

Dans ce sens, des notes, calculées selon un système de points élaboré par la Fifa, seront attribuées à chacun de ces aspects. 70% de la note finale sera porté par les infrastructures, et 30% par les aspects commerciaux.

Dans le détail:

- Stades: 35%;

- Installations des équipes et des arbitres: 6%;

- Hébergement: 6%;

- Transport et déplacements (dont les aéroports): 13%;

- Opérations informatiques et technologiques, site du centre international de diffusion: 7%;

- Sites des Fifa fan fests: 3%;

- Coût estimé de la compétition: 10%;

- Recettes estimées de la vente des billets et de formules hospitalité: 10%;

- Revenus estimés de la vente des droits médias et marketing: 10%.

Le tableau ci-dessous reprend quelques exigences en termes de nombre et de capacité pour les stades et les installations mises à la disposition des équipes et des arbitres. 

Le Maroc sera-t-il en mesure de répondre aux exigences de la Fifa?

Mardi 23 janvier, Moulay Hafid Elalamy, président du comité de la candidature marocaine, semblait confiant. Le cahier des charges impose 12 stades et deux de réserve. "Nous avons déjà 6 stades, dont certains connaîtront une mise à niveau. Les 8 autres seront construits dans un temps relativement court. Nous parlons de 8 stades additionnels, dont deux de réserve. Ce seront des stades modulables pour la plupart", avait-il déclaré. 

Concernant l'infrastructure, il se voulait rassurant: "N'ayez pas d'inquiétude sur les infrastructures, nous serons largement prêts", a-t-il dit.

Rappelons qu'au total, il y aura 207 votants sur les 211 membres, selon le principe "un pays membre-un votant". Les candidats (Maroc, USA, Mexique, Canada) n'ont pas le droit de voter. "Pour être retenu, il faudra obtenir 104 voix. L'Afrique en détient 53", selon Fouzi Lekjaâ, président de la FRMF.

D’autres critères seront également pris en considération (respect des droits de l’homme, code d’éthique, développement durable…)

Rappelons que le Mondial 2026 connaîtra la participation de 48 équipes (16 groupes de 3).

Selon différents médias étrangers, les controverses politiques internationales impliquant le président américain pourraient nuire à la candidature conjointe Etats-Unis/Canada/Mexique.