Contactée par Médias 24, Hanane Bouzil, Présidente de l'Association "Mamans de Bouskoura", nous explique que le but est "de porter le message de la protection de l'environnement d'une seule voix, au lieu que chaque association mène son combat de manière individuelle". "On aura plus de poids, et les entités et parties prenantes nous prendront plus au sérieux", ajoute-t-elle.

Ces associations ont lancé une pétition légale (près de 2.000 signatures collectées). Elles ont également signé une charte associative commune (photos ci-dessous).

L'objectif est "d'obtenir des réponses. Nous voulons avoir une date exacte de la fermeture de cette décharge". Ce qui aurait dû être fait en 2010.

Rappelons que le Conseil de la ville de Casablanca a acheté un terrain d'une surface de 35 ha. Un casier d'enfouissement sera construit à ce niveau. 

Pour être respectueux de l’environnement, le fond et les flancs de ce casier creusé dans le sol doivent être recouverts d’une membrane imperméable, empêchant le passage du lixiviat et d’autres fluides toxiques dans la nappe phréatique, selon les normes internationales.

Mme Bouzil explique également que "selon le rapport des comptes de Driss Jettou -qui contient 15 pages sur la décharge de Médiouna-, les 35 ha sont insuffisants, parce que la durée de vie de ce casier ne dépassera pas les 5 ans. Cela signifie que le conseil de la ville n'a aucune stratégie pour résoudre ce problème, qui se posera de nouveau".

Plusieurs quartiers casablancais (en plus de Mediouna elle-même, Ain Chock, la ville verte de Bouskoura…) souffrent de la nocivité de cette décharge: la qualité de l'air est détériorée et toxique, les nappes phréatiques sont polluées, dégradation des terres agricoles, le cheptel et la végétation sont gravement affectés, en plus des graves maladies causées par les toxines dégagées à l’air libre.