Le journal en conclut que cet accord “ouvre la voie à un troisième mandat pour Benkirane“.

Contactées par Médias24, des sources bien informées du PJD (un membre du comité préparatoire et un membre du secrétariat général) démentent cette information, en précisant qu’il n’y a rien de nouveau.

“La question d’un troisième mandat et d’une révision des statuts, est présente dans les discussions informelles. Mais il n’y a eu aucune réunion qui se serait penchée sur cette question, ni qui aurait trouvé un accord pour introduire ce point dans l’ordre du jour“.

Selon nos interlocuteurs, le congrès du PJD qui aura lieu les 9 et 10 décembre 2017, examinera forcément une révision des statuts, car ces derniers doivent être adaptés au nouveau découpage régional. Tous les congrès du PJD ont comporté des révisions des statuts. Cette révision portera-t-elle sur l’article 16 qui interdit un troisième mandat successif au secrétaire général, au président du conseil national et aux secrétaires régionaux et locaux? “Ce n’est pas impossible, car ce point peut figurer soit dans un document de travail soit dans l’ordre du jour du congrès,“ expliquent nos interlocuteurs.

L’ordre du jour est décidé au final par le Conseil national présidé actuellement par Saâdeddine El Otmani (article 27 des statuts). A ce jour, il n’est pas établi.

Le président du comité préparatoire n’était pas joignable malgré nos nombreuses tentatives depuis plusieurs jours.

La session du Conseil national tenue le 15 juillet dernier avait fixé la date du congrès et validé les procédures de désignation des congressistes.

Les congressistes viendront de tous les étages du parti, du niveau local, en passant par le niveau provincial ou régional, jusqu’au conseil national, les représentations à l’étranger et les organisations parallèles, ainsi que tous les parlementaires. Des congressistes peuvent être désignés (sans autre précision dans les statuts) sans dépasser 15% du total.

Au PJD, il n’y a pas de candidatures au secrétariat général, mais une procédure collective de proposition en principe “spontanée“. Le vote, à bulletins secrets, se fait sur les noms figurant sur une liste établie de la sorte.

On ne connaîtra donc les noms qu’à la dernière minute.

Les deux grandes tendances sont celle de Benkirane et celle d'El Otmani.

Pour la première, le candidat sera soit Benkirane ou, s’il ne peut pas en cas de maintien de l’article 16, Idriss Azami Idrissi comme le déclare une source du PJD à Al Yaoum 24.

Pour la seconde tendance, ce sera El Otmani et/ou Ramid. Les précédents congrès du PJD ont souvent apporté des surprises, élisant des noms inattendus au secrétariat général.