Les lignes TGV, loin d'être toutes rentables en France
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Le 29 juin 2017 à 9h30
Modifié 29 juin 2017 à 9h30La SNCF va perdre 90 millions d'euros sur les seuls six premiers mois d'exploitation de la nouvelle ligne TGV entre Paris et Bordeaux, un montant particulièrement élevé, mais d'autres lignes grande vitesse sont loin d'être rentables.
"Globalement, le TGV ne perd pas d'argent. Il n'en gagne pas assez, mais il n'en perd pas", a expliqué à l'AFP Antoine de Rocquigny, directeur finances, stratégie et juridique de Voyages SNCF.
Deux tiers des dessertes TGV sont déficitaires. Loin des rentables Paris-Lyon, première LGV mise en service en 1981, Lille-Lyon, ou encore Paris-Metz-Luxembourg, les Strasbourg-Nantes, Paris-Reims, ou Paris-Côte d'Azur, entre autres, perdent de l'argent.
Première raison à cela, le montant des péages payés par les opérateurs ferroviaires au gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau pour faire circuler leurs trains. Ils coûtent chaque année 2 milliards d'euros à SNCF Mobilité, l'entité du groupe chargée de faire rouler les trains.
Les péages couvrent le coût de passage du train et leur niveau dépendent des horaires, des lignes et des activités, détaille SNCF Réseau.
Ainsi ils sont moitié plus cher en heure de pointe qu'en heure normale, tandis que les lignes "les plus demandées font l'objet de tarifs plus élevés (...) pour favoriser une bonne répartition des circulations sur le réseau".
Enfin, les péages varient selon les activités "afin de soutenir les marchés moins rentables" comme les TGV province-province et le fret.
"On estime qu'au cours des dix prochaines années, les péages vont augmenter de 4,5% par an, ce qui est beaucoup. Cela fait six ans que le problème est posé sur la table" et SNCF Mobilités discute avec l'Etat, souligne Antoine de Rocquigny.
Ainsi, l'opérateur public a diminué ses coûts, hors péages, de 2,7% par an depuis 4 ans.
"On passe tout au peigne fin pour essayer de compenser la dynamique des péages. (...) Si on maîtrise nos coûts, si le trafic et les recettes augmentent, l'équation économique devient moins difficile, néanmoins ça ne suffit pas à rendre 100% des dessertes bénéficiaires", ajoute-t-il.
(Avec AFP)
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