Tati: l'examen des offres de reprise renvoyé au 19 juin
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Le 29 mai 2017 à 9h00
Modifié 29 mai 2017 à 9h00L'examen des offres de reprise de Tati et trois autres enseignes d'Agora Distribution (groupe Eram), prévu lundi 29 mai, a été renvoyé au 19 juin, a annoncé la CGT en public à des salariés rassemblés devant le tribunal de commerce de Bobigny.
Le tribunal devait examiner trois offres, à la suite du placement en redressement judiciaire de l'enseigne au vichy rose, qui conditionne le devenir de 1.700 emplois.
"Renvoi au 19 juin!", a lancé au micro Céline Carlen, de la CGT commerce Paris, à une centaine de salariés qui manifestaient devant le tribunal pour réclamer le maintien de leurs emplois. L'information a été accueillie par des cris de joie et des applaudissements de la grande majorité d'entre eux.
"On remercie le juge de nous avoir écoutés", a réagi Nicole Cogé (CGT Tati Barbès).
Pour l'avocat du CE de Lilnat (société qui rassemble le plus grand nombre de magasins Tati, NDLR), Mounir Bourhaba, le report du délai d'examen, accordé "pour laisser le temps aux repreneurs de combiner leurs offres et de les améliorer", est "une première victoire".
"L'objectif c'est zéro licenciement" et "une amélioration du PSE", a-t-il dit. Il a qualifié les mesures du PSE de "squelettiques, indigentes, inacceptables".
Trois repreneurs se disputent Tati et trois autres enseignes d'Agora Distribution (groupe Eram) avec en jeu le sort de 1.700 emplois.
Le premier est le groupe Philippe Ginestet (GPG), du fondateur des magasins de déco Gifi, qui propose de reprendre 1.300 emplois directs, soit 76% des effectifs. Le deuxième est un consortium regroupant Foir'Fouille, Centrakor, Stokomani, Maxi Bazar et Dépôt Bingo qui propose la reprise de "95 magasins et 1.258 emplois, dont 69 salariés du siège", selon une source proche du dossier. Enfin l'enseigne Babou espère reprendre six magasins Tati en région parisienne.
Tous les syndicats dénoncent les conséquences de la loi Macron d'août 2015 qui a supprimé l'obligation pour les groupes de financer les PSE de leurs filiales en redressement judiciaire.
(Avec AFP)
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