Tunisie: le gouvernement sonne la charge contre les “gros requins”
Le gouvernement tunisien a balayé d'un revers de main, cette semaine, la vague de scepticisme sur sa volonté de mettre un terme à la corruption, qui ronge la vie économique et sociale dans le pays.
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admin
Le 25 mai 2017 à 12h15
Modifié 25 mai 2017 à 12h15Le gouvernement tunisien a balayé d'un revers de main, cette semaine, la vague de scepticisme sur sa volonté de mettre un terme à la corruption, qui ronge la vie économique et sociale dans le pays.
En procédant, à partir de mardi 23 mai, à l'arrestation de plusieurs personnes soupçonnées de pratiques frauduleuses, le gouvernement Youssef Chahed a opéré un changement de cap majeur, qui lui permettrait d'honorer la promesse de mener la vie dure aux "icônes" de la grande corruption.
La liste des personnes concernées par la purge serait "très longue", d'après des sources bien informées, qui assurent que l'opération coup de poing "n'est qu'à ses débuts".
Décrié pour son supposé laxisme face à la propagation de ce fléau, le gouvernement a pris tout le monde à contre-pied, en orchestrant, dans la plus grande discrétion, un coup de filet aussi surprenant que spectaculaire parmi de puissants hommes d'affaires, souvent qualifiés comme "au-dessus de la loi".
L'information était tombée, mardi en cours d'après-midi, comme un couperet: "l'intouchable" Chafik Jarraya, pourtant très proche des cercles de décision, a été arrêté dans un quartier huppé de Tunis, puis assigné à résidence, dans un lieu tenu encore secret.
Au même moment, une autres unité spéciale des services de sécurité procédait à l'interpellation d'un autre opérateur et candidat à la présidentielle de 2014, Yassine Chennoufi, rattrapé par un récent témoignage télévisé d'Imad Trabelsi, gendre de l'ancien président, sur les activités illicites largement répandues, à l'époque, au sein des services de la douane, dont il était l'un des hauts gradés.
Durant les dernières 24 dernières heures, plusieurs sources ont rapporté l'interpellation d'un magnat du commerce, Nejib Ben Ismaïl, et d'autres hommes d'affaires et responsables douaniers pour des affaires de corruption, mais aussi en rapport avec les troubles que connaît le pays, en particulier dans le sud.
L'action vigoureuse du gouvernement contre les présumés "gros bonnets" est chaudement applaudie par l'opinion publique et la société civile, qui commençait à perdre espoir et douter de la volonté et la capacité de l'Etat à sévir aussi fermement et efficacement.
Dans une première réaction, le chef de gouvernement Youssef Chahed a assuré, mercredi 24 mai, que les pouvoirs publics ont décidé "d'aller jusqu'au bout dans la guerre contre la corruption".
(Avec MAP)
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