Gdim Izik: Le récit d'un gendarme
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admin
Le 23 mai 2017 à 15h57
Modifié 23 mai 2017 à 15h57Le Commandant régional de la Gendarmerie royale de Laâyoune (M. B.) a livré des faits graves sur l'installation du camp de Gdim Izik et sur la découverte, après son démantèlement, de sommes d'argent en monnaie nationale, en devises (euro et dollars) et en dinars algériens.
Après avoir prêté serment devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel à Salé, le témoin, qui fut coordinateur d'intervention sur terrain chargé d'évacuer le camp, a livré des faits graves, évoqués pour la première fois dans le cadre de ce procès, autour de la création en 2010 du camp de Gdim Izik par les accusés Zaoui et Bourial, ayant choisi un emplacement à proximité de la région de Dcheira, situé à 13 km de Laâyoune.
Il a relevé que les accusés ont mis en place le noyau du camp avant que les forces publiques n'interviennent pour le démanteler. Ce camp a été reconstruit une nouvelle fois par les mêmes accusés, en plus des mis en cause Enaâma Al Assfari, Eddich Dafi et Mohamed M'barek Lafkiret, immédiatement après leur retour d'Algérie.
Le témoin, colonel à la Gendarmerie royale, a présenté, devant la Cour et la défense des accusés et des parties civiles ainsi que leurs familles, des données sur les circonstances des événements du camp, transformé par les accusés en "champ de bataille" et sur le nombre de participants.
Il a également livré des faits relatifs à l'exécution de membres des forces de l'ordre désarmés, fauchés mortellement par des véhicules 4X4, notant que les accusés ont utilisé aussi des bonbonnes de gaz, des armes blanches et des matraques.
Le Commandant régional de la Gendarmerie royale a également indiqué que l'arrestation de l'accusé Enaâma Al Assfari, considéré comme le principal mis en cause dans cette affaire, a permis la découverte d'armes blanches et de sommes d'argent en monnaie nationale et en devises étrangères, dont l'euro, le Dollar et le dinar algérien, enfouies à l’intérieur de sa tente.
Il a ajouté que ledit accusé, qui a reconnu les actes qui lui étaient imputés, a inscrit son nom dans le PV et l’a signé, tandis que les autres ont apposé leurs empreintes en se vantant des accusations retenues contre eux.
Le témoin a confirmé les violentes attaques perpétrées contre les membres des forces de l'ordre, soulignant que les responsables de l'intervention sécuritaire ont reçu des instructions strictes de ne pas recourir à la violence contre les habitants du camp.
Il a, également, précisé que les rédacteurs des procès-verbaux ont fourni aux accusés arrêtés toutes les garanties juridiques, sous la supervision du parquet compétent.
(Avec MAP)
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