Le vice secrétaire générale du PJD a rappelé à l’ordre, le ministre de l'Emploi et de l'insertion professionnelle, Mohamed Yatim après son passage sur une station de radio marocaine ce vendredi 12 mai.

C’est Mohamed Yatim lui-même qui a révélé cette brouille dans un message adressé à la rédaction du site d’information du PJD.

Pour rappel, le membre du secrétariat général du PJD avait déclaré au micro de la radio qu’il ne considérait pas l’actuel gouvernement comme un "gouvernement humilié". Pour lui, seuls quelques membres du parti ont écrit des billets sur les réseaux sociaux dans lesquels ils critiquent le processus de formation du gouvernement.

"Si quelques membres du parti veulent se considérer comme étant humiliés ça les regarde, moi je ne me sens pas ainsi", a-t-il déclaré.

Dans ses déclarations, le ministre de l’emploi a rejeté le fait que l’USFP a été à un moment donné comme une ligne rouge au moment de la formation du gouvernement par Benkirane.

"La seule problématique c’était de définir la manière avec laquelle ce parti entrera dans la coalition gouvernementale et que Saadeddine EL Otmani a toujours estimé qu’il ne faut pas bloquer la formation du gouvernement à cause de l’USFP et qu’il fallait bien sortir du blocage", a-t-il expliqué.

Avant d’ajouter que "Benkirane représente le parti du PJD et qu’il n’est pas prophète. Le secrétaire général n’est pas responsable du blocage. Il a fait preuve de beaucoup de souplesse lors de cette période mais ça n’a pas marché".

Suite à ces propos, le ministre fraichement désigné explique que le secrétaire général adjoint du parti lui a rappelé les obligations imposées par Abdelilah Benkirane, le SG du PJD, de ne pas répondre aux questions relatives à la formation du gouvernement et d'éviter les polémiques.

Benkirane, qui est actuellement en Arabie Saoudite pour effectuer une Omra, a demandé à son état-major et à ses partisans d’attendre que les instances du parti se réunissent pour faire une évaluation de la dernière séquence politique qui a vu El Otmani le remplacer à la tête du gouvernement.

L’ancien patron de l’UNTM explique qu’il s’est senti visé par les questions du journaliste qui a mené l’interview et qu’il a jugé important de répondre. Il estime aussi que ces propos n’étaient pas en contradiction avec les orientations de Abdelilah Benkirane.

Yatim souligne aussi sa ferme conviction que l’orientation la plus logique est celle que le secrétaire général du parti de la lampe a imposée. "Je présente des excuses si mes propos ont été à l’encontre des directives du parti", a-t-il conclut.