Dette, investissement... la Cour des comptes livre son diagnostic macroéconomique de 2015

En introduction de son rapport annuel de 2015, rendu public ce 24 avril, la Cour des comptes énumère quelques aspects ayant caractérisé l’environnement macroéconomique du Maroc lors de la même année. Elle livre ainsi son décryptage de l’endettement public, des politiques publiques, et de l’investissement, entre autres.

Dette, investissement... la Cour des comptes livre son diagnostic macroéconomique de 2015

Le 25 avril 2017 à 12h22

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

En introduction de son rapport annuel de 2015, rendu public ce 24 avril, la Cour des comptes énumère quelques aspects ayant caractérisé l’environnement macroéconomique du Maroc lors de la même année. Elle livre ainsi son décryptage de l’endettement public, des politiques publiques, et de l’investissement, entre autres.

Dans son dernier rapport, La Cour des comptes note que malgré la baisse du déficit budgétaire, grâce à la stabilité des recettes ordinaires et au repli des dépenses fiscales, la situation des finances publiques a rencontré de nombreuses difficultés.

Elle attire l’attention sur l’endettement du Trésor, dont l’encours avait atteint, en 2015, 629,2 MMDH, soit 64,1% du PIB, contre 63,5% en 2014. En 2016, celui-ci est monté à 65,2% du PIB.

La dette publique globale, quant à elle, y compris la dette garantie par l’Etat, a augmenté de plus de deux points du PIB en 2015 pour s’établir à près de 81% du PIB. En 2016, elle était à 82% du PIB.

Dans le même sillage, et au niveau des paiements du Trésor, la Cour des comptes constate une tendance à l’accumulation des arriérés de paiement.

En effet, les dettes de TVA dues aux établissements et entreprises publiques, sans compter le secteur privé, ont atteint à fin 2015 près de 25,18 MMDH, contre 8,7 MMDH en 2010. Cela représente 48% des recettes de la TVA revenant au budget de l’Etat.

"Ces montants constituent des dettes de l’Etat qu’il se doit de rembourser, du fait qu’elles concernent de grands établissements du secteur public jouant un rôle important dans le développement économique et social de notre pays", souligne la Cour des comptes.

L’autorité de contrôle s’attaque également à l’investissement. Le budget de 2015 a été marqué par la réalisation d’importants programmes dans le cadre des stratégies sectorielles telles que l’agriculture à travers le Plan Maroc Vert, ou l’industrie à travers le plan le Plan d’Accélération Industrielle, ou encore le tourisme grâce à la Vision 2020.

La Cour estime toutefois que cet effort "n’a pas été accompagné par des conditions favorables, à même d’inciter un certain nombre de secteurs et de petites et moyennes entreprises pour l’accès au financement bancaire, l’augmentation des capacités d’investissement et, partant, la création d’emplois".

De ce fait, l'institution estime qu’un rendement plus important des investissements de l’Etat exige une adaptation et une actualisation des stratégies sectorielles, avec la participation des acteurs économiques et sociaux, ainsi que l’amélioration du climat des affaires.

"Ceci permettra à l’entreprise nationale de reprendre son dynamisme, ce qui aurait des impacts positifs sur l’augmentation du rythme de croissance et la création d’emplois", note l’institution.

Car la Cour relève également que le nombre de postes d’emploi créés en 2015 n’a pu dépasser les 33.000 postes, contre 129.000 par année en moyenne entre 2003 et 2014. La raison n’est autre que le ralentissement des activités non agricoles.

Dans le même sens, la Cour des comptes appelle à évaluer les politiques publiques dans les domaines de l’emploi mais également de l’éducation, eu égard à leur importance et à celle des ressources qui y sont allouées.

"Il y a lieu de procéder à l’évaluation des différents programmes et mesures sectoriels pour améliorer le rendement des dépenses publiques à cet égard", souligne la Cour des comptes.

Elle ajoute: "Il faudrait également veiller à assurer une adéquation entre la formation et les besoins du marché de l’emploi et ce, afin de créer les conditions propices à la création d’emplois, de réduire les taux de chômage et de permettre à de larges couches de citoyens de s’intégrer dans une société solidaire et inclusive".

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