Jeudi, grève des médecins et des cliniques privés, un “cri de désespoir”
Jeudi 30 mars, un grand nombre de cabinets médicaux privés et de cliniques seront fermés pour cause de grève. Voici la genèse et les causes de cet événement inédit, que ses initiateurs qualifient de “cri de détresse“ du corps médical.
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Jeudi, grève des médecins et des cliniques privés, un “cri de désespoir”
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R. B.
Le 29 mars 2017 à 14h50
Modifié 29 mars 2017 à 14h50Jeudi 30 mars, un grand nombre de cabinets médicaux privés et de cliniques seront fermés pour cause de grève. Voici la genèse et les causes de cet événement inédit, que ses initiateurs qualifient de “cri de détresse“ du corps médical.
Les deux associations concernées par cette grève sont le Collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP) et l’Association nationale des cliniques privées (ANCP). La décision a été prise par assemblées générales réunies le 1er mars.
Sur la plupart des cliniques casablancaises, des banderoles accrochées annoncent la grève du jeudi, en précisant que les urgences seront assurées.
Le président du CSNMSP, Dr Saïd Afif, nous explique que “cela fait longtemps que nous exposons nos revendications sans succès. Nos revendications tournent autour d’un seul point: la dignité du corps médical. Les trois principales revendications sont la couverture médicale, la retraite et la revalorisation des tarifs de l’AMO“.
Dr Afif cite des cas sociaux de médecins décédés en laissant une famille à charge et des enfants en bas âge sans ressources. “u cours des dernières années, des médecins ont été atteints de maladies graves. Le corps médical remercie Sa Majesté qui a pris plusieurs médecins en charge. Le ministère de la Santé a également fait un effort de prise en charge de médecins sans couverture. Mais il faut une solution pérenne qui couvre tout le corps médical“.
Le collège que préside Dr Afif appelle donc à une mise en œuvre rapide de l’AMO des indépendants pour qu’ils puissent disposer de leur propre couverture. Cette dernière a été instituée par la loi n°98-15, qui n’attend plus que l’adoption en plénière à la Chambre des Représentants et l’élaboration des décrets d’application.
Ils demandent également la révision de la convention nationale de l’AMO conclue en 2006 et en particulier du tarif national de référence. La loi 65-00 avait instauré une revalorisation tous les trois ans. Aucune n’a eu lieu.
Le Dr Afif cite des exemples : le citoyen débourse 54% de sa propre poche pour combler la différence entre le tarif réel et le tarif de référence. “Nous demandons uniquement l’application de l’article 31 de la Constitution, le droit à la santé“, pour les médecins et pour les patients.
“En réanimation, ajoute notre interlocuteur, le tarif de référence est de 1.500 DH par jour, tout compris. Si l’on suit la nomenclature, il reste 375 DH pour le lit de réanimation, montant inférieur à celui du lit d’hospitalisation normal qui est à 400 DH“.
Le 13 mars, une rencontre a eu lieu entre le CSNMSP, l’Association nationale des cliniques privées (ANCP), le ministère de la Santé et l’ANAM. Une feuille de route a été tracée. Les deux associations ont néanmoins maintenu leur grève générale, car elles tiennent à ce que leur “cri de désespoir soit entendu.
Notons que cette grève ne sera pas suivie par les praticiens affiliés au syndicat national des médecins du secteur libéral.
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