En 2015, 43% des prisonniers marocains sont en détention préventive
A fin 2015, le Maroc compte 74.039 détenus, dont 5.416 mineurs. Selon l’administration pénitentiaire, nos prisons souffrent d'un problème de ressources financières et humaines, lié à la couverture médicale des prisonniers.
En 2015, 43% des prisonniers marocains sont en détention préventive
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admin
Le 8 mars 2017 à 13h01
Modifié 11 avril 2021 à 1h07A fin 2015, le Maroc compte 74.039 détenus, dont 5.416 mineurs. Selon l’administration pénitentiaire, nos prisons souffrent d'un problème de ressources financières et humaines, lié à la couverture médicale des prisonniers.
La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) vient de publier son rapport d'activités pour l'année 2015.
Au 31 décembre 2015, les prisons marocaines comptent 74.039 détenus, dont 1.751 femmes (2,36%) et 5.416 mineurs (7,3%), relève le rapport.
Durant les cinq dernières années, le nombre de détenus a enregistré une hausse de 14%. Entre 2011 et 2014, le nombre est passé de 64.833 à 74.941 détenus, pour baisser à 74.039 en 2015. En effet, de nombreux détenus ont bénéficié de la grâce royale.
Par ailleurs, le nombre de condamnations avec sursis est passé de 87.920 en 2011 à 105.420 en 2015, soit une hausse de 20%.
Près de 30.000 prisonniers étaient en détention préventive en 2015, ce qui constitue entre 41% et 43% de l'ensemble de la population carcérale.
Les détenus jugés à moins de 2 ans de prison représentent, eux, un taux de 52%. Selon le rapport, ces peines se sont révélées inutiles puisqu’elles ne permettent pas l’adhésion des détenus aux programmes de réforme, d'où la "nécessité d'adopter les peines alternatives".
Les condamnations à mort représentent 0,23% des jugements, 1,36% à perpétuité et 0,07% en attente d'admission hospitalière. Les délits et crimes de droit civil constituent 33,33% de l'ensemble des crimes en 2015.
Pour ce qui est de la surpopulation dans les prisons marocaines, le taux a atteint 35% en 2015 contre 45% en 2014, relève la DGAPR. La capacité d’accueil a évolué, quant à elle, de 122.830 m2 en 2014 à 144.571 m2 en 2015.
A fin 2015, le Maroc compte 79 établissements dont 67 prisons locales (2 pour les femmes), 6 prisons agricoles, 4 centres de réinsertion et 2 centrales. Selon la DGAPR, dix nouvelles prisons ont été ouvertes en 2015 à travers le pays et 45 nouveaux établissements sont prévus pour les cinq prochaines années.
Côté formation et réinsertion, le nombre des centres pédagogiques a atteint, en 2015, 46 centres, un nombre qui va augmenter durant les prochaines années. En effet, de nouveaux centres sont en cours de construction notamment dans les prisons de Lâarjat (Salé) Ras El ma (Fès) et Bouziane, avec une capacité de 260 sièges pédagogiques.
Evolution du nombre des bénéficiaires de la formation professionnelle (2010-2015)
Elément important de la vie pénitentiaire, la santé. Dans son rapport, la DGAPR relève un problème important, celui des sources financières qui demeurent un obstacle devant la généralisation des centres hospitaliers et la disponibilité des équipements médicaux nécessaires, et aussi, leur entretien.
Ajouter à cela, le problème des ressources humaines. Ces dernières, notamment les médecins, refusent de travailler dans certains établissements pénitenciers même après leur affectation, souligne le rapport qui donne l’exemple des prisons de Bouarfa, Ouarzazate et Zagoura.
Le nombre des cadres médicaux (médecins et infirmiers) ne dépasse pas 625 cadres en 2015 pour 55 établissements à l'échelle nationale. En d'autres termes, seulement 77% des prisons marocaines disposent d'une couverture médicale.
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