PSA entérine le rachat d'Opel qui sera officialisé lundi

Après des négociations "rondement menées", Opel devrait bientôt rejoindre le giron de PSA, les instances dirigeantes du groupe automobile français ayant donné leur feu vert vendredi au rachat des activités européennes de General Motors, selon une source proche du dossier, citée par l'AFP.

PSA entérine le rachat d'Opel qui sera officialisé lundi

Le 3 mars 2017 à 19h14

Modifié le 3 mars 2017 à 19h14

Après des négociations "rondement menées", Opel devrait bientôt rejoindre le giron de PSA, les instances dirigeantes du groupe automobile français ayant donné leur feu vert vendredi au rachat des activités européennes de General Motors, selon une source proche du dossier, citée par l'AFP.

Le conseil de surveillance de PSA (marques Peugeot, Citroën et DS) a autorisé cette opération qui sera officialisée lundi, et donnera naissance au deuxième constructeur de véhicules du Vieux continent, a précisé à l'AFP cette source qui s'exprimait sous couvert d'anonymat.

PSA avait indiqué le 14 février, à la surprise générale, négocier le rachat d'Opel, marque déficitaire de GM distribuée en Europe continentale, et Vauxhall, sous laquelle les mêmes véhicules sont vendus au Royaume-Uni.

"Rondement menées", ces négociations ont abouti à un accord qui suscite "beaucoup d'enthousiasme et de satisfaction" des parties prenantes, selon cette source, qui n'a pas donné de détails sur l'accord, notamment le prix de vente.

PSA s'est refusé à tout commentaire. L'annonce prévue lundi devrait nourrir les discussions au salon de l'automobile de Genève (Suisse), qui ouvre ses portes le lendemain à la presse.

La division européenne de GM a encore perdu 257 millions de dollars l'an dernier et cumulé 15 milliards de pertes depuis 2000.

Le groupe PSA a en revanche enregistré 2,15 milliards d'euros de bénéfice net en 2016, trois ans après avoir été sauvé de la faillite que par l'entrée à son capital de l'Etat français et du conglomérat industriel chinois Dongfeng.

 "Champion européen" 

Ce redressement, obtenu via une rationalisation des gammes et des processus industriels, mais aussi aidé par la vigoureuse reprise du marché automobile européen depuis 2013, prouve selon le président du directoire de PSA, Carlos Tavares, que son entreprise possède l'expérience nécessaire pour aider Opel à "sortir de l'ornière", comme il l'avait affirmé le 23 février.

M. Tavares avait alors indiqué vouloir créer avec Opel et Vauxhall un "champion européen" de l'automobile.

Une fois l'opération finalisée, PSA contrôlera environ 16% des immatriculations de voitures particulières neuves en Europe, à comparer aux 24% du numéro un Volkswagen.

PSA (3,15 millions de véhicules vendus en 2016) et Opel-Vauxhall (1,2 million) peuvent viser ensemble cinq millions d'unités à horizon 2022, selon M. Tavares, qui assure vouloir conserver l'identité de la marque allemande.

Le groupe PSA nouvelle formule fera cependant figure de poids moyen chez les grands constructeurs, face à Volkswagen, GM, Toyota et Renault-Nissan qui ont tous commercialisé environ 10 millions de véhicules en 2016.

 Surcapacités 

Depuis la mi-février, M. Tavares s'est employé à rassurer tous azimuts dans les trois principaux pays concernés: l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

Il s'est entretenu avec les chefs de gouvernement et les syndicats locaux, inquiets de l'avenir des sites d'Opel et de Vauxhall dans le cadre d'une possible restructuration.

Dans l'immédiat, M. Tavares a affirmé que son entreprise respecterait les engagements de GM, à savoir l'absence de licenciements économiques à court terme et la promesse d'investir dans les sites jusqu'en 2020.

Ces assurances ont suscité un accueil favorable du gouvernement britannique, tandis que la chancelière allemande Angela Merkel et le ministère français de l'Economie ont dit soutenir le projet de rachat.

Au total, fin 2015, Opel et Vauxhall employaient 35.600 salariés, dont 18.250 en Allemagne et près de 5.000 au Royaume-Uni. Le rapprochement avec PSA a également suscité l'inquiétude en Pologne où Opel possède deux usines et emploie 4.000 personnes.

De son côté, fin 2015, PSA comptait 95.700 employés, dont 65.800 en France, 22.000 dans le reste de l'Europe et 7.900 hors d'Europe.

GM et PSA ne sont pas des inconnus l'un pour l'autre, l'Américain ayant même pris une participation au capital du groupe français au début de la décennie avant de s'en défaire. De cette brève union subsistent des partenariats industriels, trois véhicules construits sur les mêmes plate-formes, dont de tout nouveaux 4x4 urbains Opel et Peugeot sortant de l'usine historique de la marque au Lion à Sochaux (Doubs).

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