Clausewitz avait dit que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens. Aujourd’hui, c’est toujours le cas, avec en plus le football qui depuis moins d’une génération focalise revendications identitaires, passions humaines et frustrations.

Historique en matière de football européen, mardi soir en huitièmes de finale de la Champion’s League, le PSG a battu sur le score sans appel de 4 à 0 un FC Barcelone méconnaissable malgré ses Messi, Surez, Neymar, Piqué et Iniesta.

Côté espagnol, la presse de Madrid et de Barcelone est sans pitié pour les Catalans. Sport de Barcelone titre “Ceci n’est pas le Barça“, sauf que si justement. En page 2 de Sport, le titre de l’article est: “Mon Dieu“.

Mundo Deportivo, également quotidien sportif barcelonais, a mis un seul mot à sa une ce mercredi matin: “Désastre“. La presse politique catalane comme La Vanguardia indique que “Paris a récupéré sa guillotine“, en allusion à l’histoire révolutionnaire française.

A Madrid également ce mercredi matin , les titres sur l’échec du FC Barcelone figurent en bonne place des unes des journaux politiques tels El Pais et El Mundo.

Côté presse parisienne, les superlatifs ne manquent pas également, et de fait, ils sont justifiés. Ceux qui ont regardé le match le savent. Le PSG mardi soir a joué comme le Brésil et l’Ajax d’Amsterdam des grands jours en une seule sélection des meilleurs joueurs.

En vidéo - Aux abords du stade, sur les Champs-Élysées… la liesse à Paris après la victoire contre le Barça https://t.co/3uxTUm2f2c #PSGFCB pic.twitter.com/bMotPTbx0X

— BFMTV (@BFMTV) 15 février 2017

Du coup, les mots “prodigieux“, “magique“ et “fantastique“ fleurissent, et du Figaro au Parisien, les nouvelles et comptes-rendus du match figurent en bonne place.

Le Parisien fait un titre sur l’exploit du PSG et embraie sur un article intitulé “Les dix chiffres fous sur l’exploit parisien“. C’est le mot fou qui est important ici et Le Parisien explique: “C’est un exploit qui restera gravé longtemps dans les mémoires parisiennes. Le PSG qui inflige 4-0 au FC Barcelone, cela n’arrive pas tous les ans, ni même toutes les décennies“. Le foot inspire les plumes, éveille et attise les passions.  Le Parisien y va de sa petite musique.

2, 48, 0 et 100%

Le journal donne le chiffre 2 pour signifier qu’en 24 rencontres, c’est seulement la deuxième fois qu’Unai Emery s’impose face au Barça en tant qu’entraîneur. 48 est le total cumulé de tous les matchs des joueurs du PSG lorsque Piqué seul en a plus de 80 à son compteur, et puis le chiffre 0 pour le nombre de ballons touchés par Messi dans la surface de réparation parisienne, et 1 pour le fait que c’est la première fois que le PSG joue contre le Barça sans encaisser un seul but.

Enfin, le chiffre qui ne va pas plaire aux fans du Barça: 100 est le pourcentage de chance de qualification pour les quarts de finale de la Champions League. Sur 185 matchs remportés sur un score de 4 à 0 au match aller, jamais ce score n’a été remonté au retour.