Istiqlal: Les nuages s’accumulent autour de Hamid Chabat

Après la divulgation de la liste de ses biens qu’il n’a à ce stade pas jugé utile de justifier, la publication d’une carte tronquée du Maroc puis la condamnation de ses propos sur la Mauritanie par un conseiller royal, le secrétaire général semble en très mauvaise posture pour rempiler à la tête de l’Istiqlal.

Istiqlal: Les nuages s’accumulent autour de Hamid Chabat

Le 1 février 2017 à 16h28

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

Après la divulgation de la liste de ses biens qu’il n’a à ce stade pas jugé utile de justifier, la publication d’une carte tronquée du Maroc puis la condamnation de ses propos sur la Mauritanie par un conseiller royal, le secrétaire général semble en très mauvaise posture pour rempiler à la tête de l’Istiqlal.

En seulement deux jours, trois nouveaux éléments sont venus assombrir l’avenir politique de l’actuel leader du parti de l’Istiqlal dont le mandat de SG prend fin à la fin du mois de mars, date du prochain congrès.

Lundi 30 janvier, le journal Al Akhbar publie une liste non exhaustive d’actifs immobiliers acquis par l’ancien maire de Fès avec leur adresse et leur numéro d’enregistrement à la conservation foncière.

Fermes, immeubles, commerces, terrains …, l’inventaire préliminaire fait état d’acquisitions effectuées entre 2008 et 2016 dont il a, selon le quotidien, transféré la propriété à sa femme et ses enfants.

Le quotidien accuse Chabat d'avoir continué à faire des donations familiales jusqu’au 11 octobre 2016 soit quatre jours après le dernier scrutin législatif.

Malgré ces graves accusations, lui qui répétait "si vous trouvez autre chose que ma seule maison, prenez tout", lui, d’ordinaire si prompt à dégainer, n’a toujours pas réagi ou apporté de preuves de son innocence.

Pour ses détracteurs, ce silence fait office d’aveu de culpabilité sachant que si la longue liste des avoirs se vérifie, il aura beaucoup de mal à justifier l’origine des fonds ayant servi à régler ces biens.

Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, Al Alam, journal officiel du PI dirigé par son fidèle lieutenant, a publié mardi 31 janvier une carte du Maroc amputée de son Sahara.

Le lendemain (mercredi 1er février), un communiqué du parti justifie cette omission par une erreur humaine dont la responsabilité finale incombe aux seules instances de l’Union africaine car le journal n’a fait que reproduire une carte de l’instance continentale à laquelle appartient désormais le Maroc.

Une défense pas très convaincante et surtout inopportune sachant que le jour-même de la publication de la carte, le Roi se trouvait à Addis-Abeba pour prononcer un discours à l’UA.

Alors que l’on pensait que la polémique engendrée par ses malheureux propos sur la marocanité de la Mauritanie appartenait au passé, Taieb Fassi-Fihri a de nouveau enfoncé le clou mardi 31 janvier, sur le plateau télévisé du journal d’Al Aoula.

Le conseiller royal a précisé que ces déclarations tenues devant des syndicalistes UGTM avaient créé de gros problèmes à la diplomatie marocaine et à la cause nationale, et avaient été exploitées par les adversaires du Maroc (accusé d'expansionnisme) pour entraver son retour dans le cénacle africain.

Interrogée par Médias24, une source contestataire, requérant l’anonymat, avance, optimiste que "le congrès qui se tiendra le dernier week-end de mars prochain permettra d’en finir avec Chabat".

"Pour nous, ses agissements portés à l’attention de l’opinion publique signent le début de sa fin et pour être honnête, ils constituent du pain bénit pour ceux qui veulent tourner la page Chabat. Depuis les déclarations du conseiller royal qui a dénoncé les problèmes que Chabat a causé aux relations du Maroc avec la Mauritanie, de plus en plus d’Istiqlaliens réclament son départ".

"Son silence assourdissant face aux accusations d’enrichissement illégal est un aveu de culpabilité car il n’a rien à dire. De plus, quand le gouvernement sera formé, ses derniers fidèles le lâcheront car ils réaliseront qu’il ne pourra pas tenir ses promesses de les caser. Aujourd’hui, je suis très confiant sur son départ car il a accumulé les erreurs monumentales", ajoute notre source qui conclut que Chabat a lui-même participé à planter les clous de son cercueil politique.

Malgré plusieurs tentatives de joindre le SG, nous n’avons pas pu recueillir sa réaction sur les accusations dont il fait l’objet ni savoir s’il compte être candidat à sa succession au prochain congrès.

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