Du nouveau depuis la signature en mars 2016 de l’écosystème matériaux de construction portant sur cinq filières: préfabriqué, acier, ciment, céramique et marbre.

Le 10 janvier 2017, une réunion a eu lieu au ministère de l’Industrie et du Commerce, lors de laquelle il a été décidé d’accélérer la mise en place de la cellule d’animation. Cette dernière, comme pour tous les autres écosystèmes, sera en charge d’assurer la coordination entre le ministère et les porteurs de projets et de mettre en application les termes des contrats de performance.

"La signature officielle aura lieu avant le 20 janvier", nous confie David Tolédano, président de la Fédération des matériaux de construction englobant les cinq filières.

"Pour cette cellule, nous tablons sur un budget global situé entre 10 à 12 MDH sur quatre ans. Le budget étude qui dépendra des estimations à faire par les différentes associations et qui sera par la suite validé par le ministère des Finances, devra l’emporter sur le budget fonctionnement", ajoute-t-il.

En attendant que cette cellule soit opérationnelle, quelques projets ont déjà été soumis, certains font l’objet de discussion depuis quelques jours avec le ministère de l’Industrie.

Il s’agit notamment de:

- Cinq grands projets dans le préfabriqué, portés par des Marocains.

-Deux projets de  doublement de capacités dans le secteur de la céramique notamment dans la région de  Kénitra, une ville où beaucoup de projets se mettent en place autour de Peugeot notamment.

- Deux projets dans le marbre, dans la région de Benslimane et au sud de Berrechid. "Dans cette filière, le plus important est d’accélérer la publication des décrets d’application de la loi sur les carrières. Ce sont ces textes qui apporteront les garanties nécessaires aux investisseurs et apporteront des précisions quant à l’autorité en charge de la gestion des zones de gisements, l’octroi des permis d’exploitation, la réalisation des études d’impact environnemental,…", tient à souligner David Tolédano.

-Dans l’acier, aucun projet concret n’est encore soumis. "Mais deux filières sont visées et seront développés courant les quatre prochaines années. Il s’agit de la valorisation de la ferraille au lieu de l’exporter en l’état et le démantèlement de navires. L’association des sidérurgistes marocains y travaille sérieusement. Cette filière à elle seule peut créer 1.000 emplois environ", ajoute le président de la fédération des matériaux de construction.   

-Dans la filière du ciment, "tout tourne autour de la coalition de valorisation des déchets créée en avril 2016 et présidée par un cimentier Mohamed Chaibi. L’idée est de bannir à terme les décharges et l’enfouissement en triant les déchets pour les diriger vers l’incinération ou le recyclage. Le secteur cimentier est fortement concerné par cette problématique.