Said Mouline: à la COP22, engagement inédit du secteur privé
Le chef du pôle Partenariat public-privé au sein du Comité de pilotage de la COP22 est revenu sur l’engagement des entreprises privées dans la lutte contre le changement climatique. Pour Saïd Mouline, le bilan de l’édition marocaine a montré que le rôle du secteur privé est désormais incontournable
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Samir El Ouardighi
Le 21 décembre 2016 à 17h09
Modifié 21 décembre 2016 à 17h09Le chef du pôle Partenariat public-privé au sein du Comité de pilotage de la COP22 est revenu sur l’engagement des entreprises privées dans la lutte contre le changement climatique. Pour Saïd Mouline, le bilan de l’édition marocaine a montré que le rôle du secteur privé est désormais incontournable
Le directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), chargé des partenariats public-privé pour la COP22, a déclaré que l’édition marocaine a consacré, comme jamais, la place du secteur privé dans l’agenda de la lutte contre les dérèglements climatiques.
M. Mouline s'exprimait lors d’un déjeuner de presse, ce mercredi 21 décembre. Selon lui, c’est la première fois qu’une COP implique autant le secteur privé alors que dans le passé, celui-ci était systématiquement montré du doigt comme émetteur majeur de gaz à effet de serre (GES).
L’édition qui s’est tenue à Marrakech a permis au secteur privé d’affirmer son rôle dans trois missions:
-Sensibiliser aux solutions et aux innovations pour réduire ses propres émissions de GES, tout en profitant des potentialités et des niches lucratives créées par l’économie verte. Des patronats du monde entier. 43 patronats dont une majorité venant des pays du Sud se sont déplacés à Marrakech, contre 24 à Paris. Les entreprises ont grandement contribué, en se faisant partenaires officiels, en louant des stands dans la zone verte ou en étant contributeurs en nature (hébergement, transport …).
Le secteur privé a contribué à hauteur de 210 millions de dirhams (partenaires financiers et dons en nature, location d’espaces). Selon lui, la comparaison avec l’édition parisienne montre un engagement financier inédit du secteur privé à la bonne tenue de cette conférence sur le climat.
-Sur les 15.000 mètres carrés de la zone verte, étaient présents 200 exposants, 144 entreprises, dont celle de la CGEM, 39 organismes publics et 17 institutions financières (banques et assurances), qui vont commencer à jouer un rôle inédit d’assureur climatique dans les pays du Sud.
Les 200 exposants ont abordé les thèmes suivants: adaptation et agriculture (7%), énergie (27%), eau (5%), transports durables (7%), économie circulaire (19%), habitat (11%) et 9% pour la finance. Les 15% de discussions restantes ont eu lieu dans les stands des 28 pays invités par le Maroc.
Revenant sur les événements qui ont ponctué l’activité de la zone verte, Mouline a parlé de 24.000 visiteurs par jour dans les stands des entreprises privées, de la société civile et dans les side events.
L’autre volet qui a caractérisé l’édition marocaine a été la présence massive de 200 chefs de grandes entreprises du monde entier, qui a montré que le secteur privé est désormais un acteur incontournable des COP. Les start-up du Sud, porteuses de projets d’innovation dans les secteurs de l’énergie et l’eau n’ont pas été négligées, grâce à l’invitation de la CGEM et de l’Union européenne.
Une vingtaine étaient présentes et certaines d’entre elles ont reçu des prix pour leurs efforts climatiques. D’autre part, 150 projets portés par des entreprises en partenariat public-privé ont été labellisés.
Au final, la mobilisation sans précédent du secteur privé permettra de renforcer les capacités de lutte contre les changements climatiques, d’accélérer les transferts de technologie, et d’accroitre les financements verts, tout en profitant de l’économie verte et en créant de nombreux emplois.
"C’est une des rares COP pour ne pas dire la seule, où dans le comité de pilotage, il y avait un volet dédié aux partenariats public-privé et au vu du bilan, notre pari a été plus que réussi", a conclu Mouline.
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