Afrique, dossier du Sahara: avantage au Maroc en 2017

Rarement le contraste aura été plus visible entre l’action diplomatique menée par le Maroc en Afrique et sur le dossier du Sahara et les actions d’opposition systématique menées par Alger ou la présidence de la Commission africaine.  

Afrique, dossier du Sahara: avantage au Maroc en 2017

Le 21 décembre 2016 à 12h41

Modifié 21 décembre 2016 à 12h41

Rarement le contraste aura été plus visible entre l’action diplomatique menée par le Maroc en Afrique et sur le dossier du Sahara et les actions d’opposition systématique menées par Alger ou la présidence de la Commission africaine.  

Sur le plan diplomatique, l’année 2016 aura été marquée pour le Maroc par une redéfinition du rôle de la Minurso au Sahara (réduction de la composante civile), sa candidature pour réintégrer l’Union africaine, un continuel développement des investissements dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Est et le lancement d’une nouvelle opération de régularisation des sans-papiers en majorité originaires de pays subsahariens.

Dans les semaines qui ont précédé le vote par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2285 prolongeant le mandat de la Minurso fin avril 2016, la diplomatie algérienne notamment appuyée par le Venezuela, l’Uruguay et l’Angola aura tenté d’introduire de nouvelles prérogatives au bénéfice de la Minurso pour à chaque fois tenter de réduire l’espace de la souveraineté marocaine au Sahara. En vain. Fin avril, la résolution onusienne a été votée, tandis que quelques semaines auparavant, Rabat avait décidé de réduire la présence de la Minurso au Sahara.

En juillet, la demande formulée par le Maroc de réintégrer l’Union africaine réunie à Kigali allait prendre le milieu diplomatique africain par surprise et susciter des oppositions à Alger et à Pretoria. Mais la charte africaine est claire dans son article 29: tout Etat africain peut devenir membre une fois obtenue une majorité d’appuis en sa faveur, soit 28 au total. C’est ainsi que le Maroc devrait rejoindre l’Union africaine en janvier 2017.

Au mois d’août 2016, c’est à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie que le bras de fer bilatéral allait se déplacer. A Guergarate, le Maroc avait décidé de goudronner un tronçon de moins de quatre kilomètres qui relie deux postes-frontières, lieux de transit commercial important entre le Maroc, la Mauritanie et les pays d’Afrique de l’Ouest.

La route sera finalement asphaltée sur sa plus grande partie et  le trafic routier ne sera jamais interrompu. Mais à quelques dizaines de mètres les uns des autres, militaires marocains, séparatistes et observateurs de la Minurso se font face depuis l’été.

Toutes ces affaires et ces frictions remonteront à la surface au cours des prochaines semaines. En janvier prochain, outre la confirmation du retour du Maroc au sein de l’UA, les Etats-membres de l’organisation panafricaine doivent élire un nouveau président de la Commission pour un mandat de quatre ans, en remplacement de Mme Dlamini-Zuma, ainsi qu’un nouveau Président de l’Union africaine,n en remplacement du Tchadien Idriss Deby. D’ores et déjà, le candidat au remplacement d’Idriss Deby, le Guinéen Alpha Condé, est contesté par Alger. Pour remplacer Mme Dlamini-Zuma, cinq candidats sont en lice.

Des atouts pour 2017

En mars 2017 à nouveau, les tractations diplomatiques reprendront, pour voir sous quelles conditions le mandat de la Minurso sera renouvelé pour une période 12 mois, à compter du 1er mai 2017. Au cours des prochaines semaines, l’ONU aura un nouveau secrétaire général et l’UA un nouveau président de la Commission et cela contient naturellement un certain niveau d’incertitudes quand aux orientations politiques des uns et des autres.

Pendant ce temps-là, le Maroc aura marqué des points en matière de redéploiement de ses relations sur le continent. Le contact a été renoué avec des pays tels le Nigéria, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ethiopie et Madagascar. D’importants projets d’investissements dans les phosphates, l’agriculture, l’énergie et le bâtiment sont à l’étude ou en développement aux quatre coins du continent.

En marge de la politique et des affaires, Rabat n’a pas oublié de se montrer sensible à la situation humanitaire et juridique de milliers de citoyens africains vivant sur son territoire. Comme il l’avait fait en 2014, le Maroc a lancé une nouvelle campagne de régularisation des sans-papiers, tandis que plus de 160 tonnes de vivres et de secours ont été envoyés à Agadez au Niger, pour soulager le drame des centaines de Nigériens expulsés d’Algérie depuis fin novembre.

Sur le Sahara, l’UA, la relance de ses relations avec de nombreux pays africains, les investissements en Ethiopie ou au Nigéria et le dossier migratoire, Rabat aura agi avec succès en 2016. C’est avec ce capital politique et diplomatique que Rabat entamera son année 2017 sur les scènes africaine et onusienne.

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