Le comité d’organisation de la COP22 a reçu le certificat ISO 20121 décerné par Bureau Véritas. Une certification qui couronne l’organisation selon les meilleurs standards environnementaux du plus grand événement diplomatique organisé au Maroc. Ban Ki-moon et Mohammed VI ont salué le travail des organisateurs.

C’est le deuxième événement organisé par les Nations unies dans le monde après la COP21 de Paris qui reçoit cette certification, et le premier en Afrique, indique le site de la COP22.

La COP22 a accueilli plus de 70 chefs d’État et de gouvernement et «20.000 participants étrangers et 6.000 marocains» selon des sources du comité d’organisation jointes par Médias24.

À Marrakech, l’organisation des navettes, la restauration, l’accueil des délégués et des journalistes ont été appréciés tout au long de ces deux semaines de réunions, d’échanges et de négociations.

Parallèlement à la COP22, la période du 7 au 18 novembre a également connu la tenue de l’Africa Action Summit en présence de plus de 25 chefs d’État africains, de Ban Ki-moon et de François Hollande, des plénières avec des délégations de plus de 190 pays, plus de 500 Side Events et une organisation en deux immenses espaces distincts, ceux des zones bleue pour les réunions officielles et verte pour les institutionnels, les entreprises et la société civile.

«Ces 15 jours se sont déroulés sans couac, malgré le court délai d’organisation, le surnombre des participations et la variété des événements et manifestations tenus ici», note Monique El Grichi de Mozaik Events, chargée des relations publiques et des relations avec les médias.

Ponctualité

La ponctualité des navettes de transport avec l’implication d’Uber avec des voitures électriques et le déroulement des conférences auront constitué une des grandes satisfactions des participants.

Établir son agenda quotidien de travail a été rendu facile par le démarrage ponctuel des travaux des ateliers, conférences de presse et autres réunions publiques à l’heure à part quelques très rares exceptions et le plus souvent pour des motifs légitimes.

Ainsi, le chef de la diplomatie marocaine, Salaheddine Mezouar, annula à la dernière minute une conférence de presse prévue le mercredi 9 novembre au matin, car Donald Trump avait été élu dans la nuit. Une annulation avec un sens politique, qui n’a rien à voir avec la ponctualité.

Le même scénario se répétera le mercredi 16 novembre avec l’Africa Action Summit. Dans ce cas, les tractations et pressions de toutes sortes sur la présence et le contenu du sommet auront été tellement fortes de toutes parts que les travaux démarreront avec plusieurs heures de retard. Sans compter la programmation la veille de la participation à l’Africa Summit de Ban Ki-moon et François Hollande.

La disponibilité et l’organisation des contacts pour la presse avec les nombreux responsables marocains et étrangers présents auront également été gérés avec fluidité et du mieux possible. Que ce soit les Espagnols de Marco de Comunicacion chargés des relations presse de plusieurs institutions ou le bureau de presse du pavillon américain, tous les professionnels étaient débordés mais d’une grande disponibilité.

De leur côté, les Casablancais de PR Média ont régulièrement tenu informée la presse des événements touchant plusieurs participants à la COP22. ATC qui s’occupe des relations presse de la ministre Hakima El Haité a également fourni un travail important de facilitation de la communication du ministère marocain de l’Environnement, acteur central de la COP22.

Fluidité progressive

Du côté de la restauration, hormis de longues attentes les deux premiers jours, les flux seront progressivement maîtrisés au fil de l’événement. Explication fournie par un cadre de chez Rahal : «On attendait 15.000 personnes, mais il y en a plus de 20.000». En tous les cas, entre stands pour café-sandwich, stands de thé à la menthe et restaurants self-service, le personnel semblait bien briefé pour gérer les flux et parfois l'impatience des délégués.

La qualité du briefing des exécutants et intervenants dans l’organisation de la COP22 est à l’origine du déroulement fluide et professionnel de la COP22. Policiers, agents de sécurité onusiens ou marocains auront constamment agi avec rigueur et courtoisie.

“Mieux que 5 coupes du Monde“ Selon un visiteur étranger, «cette COP22, c’est mieux que 5 coupes du Monde», allusion faite à l’excellent niveau des échanges politiques et intellectuels lors de cette COP22, sans oublier une excellente logistique et l’efficacité sur le plan de la sécurité.  Les fans des grandes assemblées sportives à 60 ou 80.000 personnes dans un stade bruyant ne seront peut-être pas d’accord, passions footballistiques obligent.

Interrogé dans les couloirs de la plénière de l’ouverture officielle de la COP22, mardi 15 novembre à la mi-journée, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, semble heureux que cette comparaison ait pu venir à l’esprit d’un visiteur.

«Oui, c’est possible, répond-il. Une coupe du Monde c’est différent. En tous les cas, c’est bien, et cela se passe bien. Et vous, vous en pensez quoi?», demande-t-il à l’adresse de Aïcha Akalay présente. «Oui, cela se passe bien, commente la très perspicace mais réservée directrice de l’hebdomadaire Telquel ; c’est bien». En tous les cas, M. Hassad arbore le visage d’un homme satisfait du job accompli pour la COP22 par les Marocains et leurs partenaires onusiens. Les journalistes ne rencontreront pas le discret Abdellatif Hammouchi (DGSN et DGST) qui assurera l’essentiel de la sécurité dans la ville et sur le site, avec une maîtrise parfaite.

La même scène se répète quelques heures plus tard lors de l’exposition Wings of Art, organisée par la Royal Air Maroc à Dar El Bacha. Abdelhamid Abbou, le PDG du transporteur aérien, est «heureux du déroulement des opérations». Les enjeux pour le transport aérien sont importants. La RAM a donc mis les petits plats dans les grands pour assurer le transport des participants de la COP22 aux aéroports de Casablanca et de Marrakech : comptoirs d’accueil dédiés, services d’information clientèle rodés, étiquetage spécial des bagages, ponctualité sans faille des vols.

Du côté de la délégation de Bruxelles, les membres du cabinet du commissaire européen à l’énergie et au climat, Miguel Arias Canate, on note «la parfaite organisation pour cet événement international qui accueille des dizaines de chefs d’État et de gouvernement. Tout cela est fait aux meilleures normes internationales», constatent son chef de cabinet et son attachée de presse.  

Aux pavillons allemand et thaïlandais, les participants et délégués ne regrettent qu’une seule chose : «Il y a tellement de travail sur la COP que nous aurions aimé trouver plus de temps pour profiter de Marrakech et de sa région».

C’était peut-être là que réside le «piège» de la COP : montrer que dans cette belle ville de Marrakech, «c’est beau et ça tourne» et inciter les visiteurs en voyage professionnel à la COP à revenir plus tard cet hiver ou l’année prochaine pour un séjour touristique. Que serait Marrakech sans tourisme et sans congrès?

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lors de sa conférence de presse, tout comme le Roi Mohammed VI, via un communiqué du Cabinet royal, ont tous deux salué avec des mots chaleureux le travail accompli par le comité d’organisation de la COP22 ainsi que la coopération et la contribution des autorités publiques et de la population de Marrakech au succès de la COP.

Après tout, l’un des enjeux de la COP22 est de définir de meilleures solidarités, un savoir-vivre et un savoir-être ensemble. Le film officiel de la COP22 s’intitule d’ailleurs «Royaume durable». Chiche!