Le RNI a choisi également de cibler les Marocains vulnérables, jeunes, femmes, ruraux, chômeurs. Le slogan de la campagne est “ libérer les énergies, renforcer les solidarités“.

Ci-après, les points qui nous paraissent les plus pertinents ou novateurs. Nous avons sélectionné non pas les slogans ou les objectifs, mais les engagements concrets. Nos lecteurs pourront également, en fin d’article, feuilleter intégralement le document.

Economie: des engagements dans la continuité

Le parti a une réputation d’expertise dans le domaine économique. Mohamed Boussaid, ministre sortant de l’Economie et des finances, a expliqué comment les objectifs chiffrés pourraient être tenus. Il a reconnu que dans le domaine économique, il est difficile de faire des projections, en raison des aléas de la conjoncture internationale et nationale. Il a présenté son exposé comme une démonstration, dans la continuité de la politique actuelle:

-le taux de croissance fait l’objet de surenchères entre les partis. Or, c’est une question qui est liée au modèle économique. Aucune décision n’a d’effet immédiat sur la croissance. Cela demande parfois des années.

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-le Maroc doit progressivement évoluer du modèle actuel basé sur la demande (consommation et investissements) vers un modèle basé sur l’offre.

-la trajectoire est maîtrisée, nous savons où aller. Un taux de croissance de 4,5 à 5,5% est possible, avec une croissance non agricole supérieure à 4%.

-le déficit budgétaire sera stabilisé entre 2 et 3%, et l’inflation contenue à moins de 2%.

Salaheddine Mezouar, président du parti, estime que les plans de développement des régions vont ramener entre 1 et 1,5 point de croissance.

-mécaniquement, la baisse du déficit budgétaire va faire baisser l’endettement du Trésor public. Celui-ci sera inférieur à 60% avant 2021.

-le taux de chômage descendra vers entre 8% et 8,5% de la population active, notamment grâce au plan d’accélération industrielle, mais également à d’autres mesures en faveur des entreprises.

-les investissements publics seront maintenus à 60 MMDH.

-les délais de paiement effectifs seront de 60 jours.

-la contribution de l’industrie au PIB passera à 23%.

-la confiance en l’avenir et en l’administration est un élément essentiel du dynamisme économique. Le RNI a toujours été proche des opérateurs. Il leur donne la visibilité, il encourage les start-ups.

Ecole, culture, santé, jeunes…

-la recherche scientifique sera dotée d’un budget équivalent à 1% du PIB.

-le préscolaire sera généralisé et obligatoire.

-pour les familles à faibles revenus (<1.500 DH par mois), allocation familiale de 400 DH/mois pour chaque enfant scolarisé âgé de 3 à 18 ans.

-ouvrir 500 lycées sur 5 ans, pour répondre aux besoins de proximité des populations.

-aide au logement étudiant de 500 DH/mois ou place dans une cité pour les familles démunies (mesure transitoire en attentant l’exécution du programme national de foyers étudiants).

-taux de scolarisation de 100% sur un horizon de 5 ans.

-augmenter le budget de la santé pour atteindre 7% du budget général de l’Etat. En 2016, ce budget est exceptionnellement de 14 MMDH, en raison des investissements de mise à niveau dans les régions, soit 5% du budget général de l’Etat. Il s’agira d’une augmentation de 50% environ.

-créer un CHU par région.

-généralisation de la couverture médicale à toute la population.

-exonération de la TVA sur tous les investissements.

-réduction de 50% des charges patronales et salariales pour les salaires de moins de 3.000 DH.

-créer une zone franche dans chaque région.

-une stratégie sera mise en œuvre pour permettre aux jeunes d’entreprendre ou d’être recrutés.

-mise à disposition au profit du tissu associatif, de tous les équipements publics les soirs et weekends, pour exercer les activités sportives et culturelles (écoles, universités, maisons de jeunes…).

-couverture santé gratuite pour les plus de 70 ans.

-priorité aux personnes âgées et aux femmes dans toutes les administrations.

-allocations enfants handicapés 350 DH/mois pour les familles démunies.

-aménagement de l’accessibilité pour les personnes à besoins spécifiques.

-réouverture et équipement de 300 centres de santé fermés.

-programme volontariste dans le domaine de la culture, avec création d’infrastructures (bibliothèques, espaces multimédias, théâtres dans toutes les régions et toutes les communes.

-la mesure la plus volontariste concerne le budget de la culture, que le RNI s’engage à quintupler en cinq ans. Ce budget est actuellement de 580 MDH et il approcherait les 3 MMDH sur cinq ans, soit entre 1 et 1,5% du budget général de l’Etat, contre 0,3% en 2016.

10 populations bénéficieront de 25 mesures ciblées:

Au final, chacun retiendra dans ce programme ce qui l’intéresse. La partie économique est crédible, parce qu’elle s’inscrit dans la continuité du travail actuel. La partie culturelle est volontariste et si un jour le budget de la Culture était effectivement quintuplé, ce serait une grande première.

La Santé et l’Ecole sont des priorités évidentes. Idem pour les jeunes dont le chômage, surtout celui des diplômés vivant en milieu urbain, devient préoccupant.

Le RNI sort de son terrain habituel qui est l’économie, pour montrer un tropisme culturel et social. On verra ce qu’en pensent les électeurs.

(Cliquer sur l'image pour lire les slides et les feuilleter)