Législatives: les premiers détails du programme de la FGD

La Fédération de la gauche démocratique (FGD) finalise son projet pour les prochaines élections législatives. L'Education, les questions économiques et sociales sont au centre des priorités.

Législatives: les premiers détails du programme de la FGD

Le 8 septembre 2016 à 7h34

Modifié 11 avril 2021 à 2h38

La Fédération de la gauche démocratique (FGD) finalise son projet pour les prochaines élections législatives. L'Education, les questions économiques et sociales sont au centre des priorités.

Nabila Mounib, la secrétaire générale du parti socialiste unifié, en tête de la liste féminine de la FGD, livre en primeur à Médias 24 les principaux points de son programme pour les prochaines législatives. La finalité, explique-t-elle, est de "créer un vrai front démocratique, capable de construire les bases d’un Etat de droit, car la réforme politique est la base de toutes les autres réformes… on ne peut pas démocratiser la société avant l’Etat".

Du développement économique à la justice sociale

Plutôt que d’aborder la croissance économique de manière sectorielle, la FGD choisit une approche globale. "Il est nécessaire de construire une économie nationale forte, mixte et productive, à même d’atteindre l’objectif de justice sociale".

Concrètement, Nabila Mounib affirme appréhender les problématiques économiques de manière transversale. "Le Maroc a besoin de projet cohérents et non disparates. La vision cohérente sous-entend une complémentarité entre les différents projets sectoriels. L’agriculture, l’industrie et le secteur tertiaires doivent ainsi créer des synergies, afin qu’on puisse atteindre une croissance qui permette de construire une économie forte". Mme Mounib fait certainement allusion, entre autres, à l'absence de cohérence et de coordination entre les différentes stratégies sectorielles.

Concernant le secteur de l’industrie, la secrétaire générale du PSU estime qu’il n’y a pas assez d’investisseurs marocains. Ces derniers choisissent d’investir traditionnellement dans des secteurs à faible risque, tels que l’immobilier. "Afin de les encourager à intégrer le tissu industriel, il faut procéder à des réformes incitatives, qui peuvent garantir les conditions d’une compétitivité réelle. Cela implique de mettre fin aux monopoles et de réformer l’administration, l’école et la justice. Il est également important de repenser le système fiscal, de manière à ce qu’il devienne plus équitable et solidaire, dans le cadre de la régionalisation". Finalement, des règles de bon sens, même si pour le moment, cela manque de précision. Il faut attendre le programme détaillé pour cela.

"Les accords de libre-échange doivent impérativement être renégociés, au même titre que les contrats de gestion déléguée, qui vont souvent à contresens des intérêts du peuple. En définitive, la préservation des équilibres macro-économiques ne doit pas se faire au détriment de l’équilibre social et sociétal".

Un néo-libéralisme citoyen

Loin de promouvoir les valeurs historiques de la gauche, la FGD prône la conscientisation plutôt que l’interventionnisme de l’Etat dans l’économie. «Nous vivons dans une économie ouverte sur les marchés, c’est un fait. Ce que l’on doit assurer en revanche, c’est une réglementation adaptée, qui rompt avec les différentes formes de privilèges, afin d’atteindre la justice sociale", nous a déclaré Nabila Mounib. Cinq leviers sont ainsi identifiés pour accompagner. Il s’agit de:

-Un enseignement public de qualité, qui passe principalement par la motivation des enseignants, et mettre fin au développement de l’offre privée au détriment du secteur public. N. Mounib propose également de consacrer 1% du PIB à la recherche scientifique,

-Une gestion décentralisée du secteur de la santé, en garantissant un service public étendu et de qualité,

-Le désenclavement et la mobilité, à travers le développement des infrastructures, des voieries et de l’accessibilité. Le système de transport doit également être performant.

-L’accès à l’habitat décent et salubre, avec un vrai plan d’urbanisation harmonieux. Ce secteur, ajoute Nabila Mounib "ne doit pas être le secteur qui permet l’enrichissement des riches et l’appauvrissement des pauvres. Plusieurs études ont permis de situer le prix de revient d’un logement économique à 70.000 DH. Le prix de vente est presque 4 fois supérieur".

-L’accès à l’emploi, à travers la mise en adéquation des programmes de l’école marocaine avec les niches porteuses et le marché du travail. "L’Etat doit également combler les déficits dans la fonction publique, car contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, que ce soit les enseignants, les infirmiers ou les médecins, le Maroc connaît un grand manque", estime Nabila Mounib.

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