Les piqûres de scorpions au Maroc en chiffres
La triste affaire du jeune garçon du village de Tamri, décédé à la suite d’une piqûre de scorpion interroge sur le fléau des envenimations scorpioniques. Un phénomène très répandu dans les régions du sud du Maroc.
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Amine Belghazi
Le 12 août 2016 à 10h39
Modifié 11 avril 2021 à 2h38La triste affaire du jeune garçon du village de Tamri, décédé à la suite d’une piqûre de scorpion interroge sur le fléau des envenimations scorpioniques. Un phénomène très répandu dans les régions du sud du Maroc.
Le Maroc a lancé sa stratégie nationale pour la lutte contre les envenimations scorpioniques depuis près d’une vingtaine d’années. Ce plan a contribué à baisser le nombre des décès des suites de cette pathologie de 400 en 1989 à 56 en 2015.
Chaque année, environ 30.000 cas de piqûres scorpioniques (venimeuses ou pas) sont recensés au Maroc, et près du tiers ont lieu dans la région de Marrakech, suivi du Souss-Massa (17,7%), d’après les chiffres d’une étude réalisée par le ministère de la Santé en 2013.
La répartition des cas par milieux montre que 70% des piqûres recensées se produisent dans les campagnes et contrairement à ce que l’on pourrait croire, 77% ont lieu à l’intérieur des foyers. L’absence ou la fragilité des infrastructures, et la précarité des habitations sont autant de facteurs qui contribuent à l’aggravation du phénomène.
Il est à noter également que plus de 80% des cas de piqûres se produisent entre les mois de mai et septembre, durant la nuit, au moment où les températures sont en baisse. La vigilance est donc de mise si vous êtes en vacances dans le sud du Maroc en cette période.
Dans 9 cas sur 10, les piqûres de scorpions ne présentent aucune gravité. En effet, sur les 30 espèces répertoriées au Maroc, une seule est venimeuse. De plus, l’injection de venin lors de la piqure n’est pas systématique, et la quantité de poison injectée doit être suffisante par rapport au poids de la personne infectée pour que l’intoxication ait lieu.
C’est pourquoi les enfants sont les premiers concernés par les envenimations d’origine scorpionique, d’après les statistiques révélées par le centre antipoison. Ainsi, chaque années, sur 3.000 cas de piqûres venimeuses, environ 500 présentent un danger vital et nécessitent un internement dans les services de soins intensifs.
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