Une crise a éclaté jeudi 12 mai entre l'Iran et l'Arabie saoudite au sujet du grand pèlerinage cette année à la Mecque, sur fond de crispations croissantes entre les deux puissances régionales rivales.

Les autorités iraniennes, accusant Ryad de "sabotage", ont affirmé que les pèlerins iraniens ne pourraient pas accomplir le hajj en septembre, faute d'accord avec l'Arabie saoudite, un an après le drame ayant coûté la vie à des milliers de pèlerins.

La réponse saoudienne n'a pas tardé, affirmant que le royaume n'a absolument pas interdit le hajj aux pèlerins iraniens et explique que les visites doivent être organisées dans le cadre des directives qui régissent les affaires du hajj.

Selon lui, l'interdiction est venue du gouvernement iranien, qui a refusé de signer l'accord pour finaliser les préparatifs pour le hajj, en mettant en avant quelques exigences.

Malgré la rupture de leurs relations diplomatiques en janvier, des pourparlers saoudo-iraniens se sont tenus en avril en Arabie saoudite pour fixer les conditions de l'organisation du hajj, après le choc provoqué par la mort de près de 2.300 personnes, dont plus de 450 Iraniens, dans une gigantesque bousculade au pèlerinage de septembre 2015.

Lors des rencontres en Arabie saoudite, les Saoudiens n'ont pas accepté les propositions de l'Iran concernant la délivrance des visas, le transport et la sécurité des pèlerins. Ryad a aussi rompu toute relation économique et commerciale, interdisant les liaisons aériennes entre les deux pays.

(Avec AFP)