Médias 24 a appris que l’ONU s’apprête à  enquêter sur des fraudes commises par des membres de la Minurso sur leurs indemnités professionnelles à Laâyoune.

Un document confidentiel de l’ONU en date du 8 avril indique que le responsable de la logistique de la Minurso Michael Mulinge Kitivi, a saisi la chef de mission de la Minurso, Kim Balduc, au sujet «d’allégations de fraude» au sujet des repas fournis par les autorités locales à Laâyoune.

L’ONU enquête sur la Minurso

Cette affaire concerne «60 membres du personnel militaire de la Minurso, sur les 62 qui ont été audités». Selon le courrier onusien (Point 9) «cela est seulement possible si les individus en question et le personnel de l’hôtel sont complices pour frauder au détriment de l’ONU et des autorités locales».

Le courrier note dans son point 11 que «les possibles fraudes d’individus sur l’accès non autorisé aux repas aux hôtels de Laâyoune peut porter un grand tort à la réputation de l’Organisation et de la Minurso. Cette affaire est aggravée par le fait que les repas fournis par les autorités locales font partie de la contribution du Maroc à l’Organisation».

Selon le courrier du 8 avril, les repas mais aussi le logement des membres de la Minurso pourraient être concernés par des comportements frauduleux. Dans son point 15, l’auteur du courrier recommande qu’«au vu de la nature sensible de ces affaires», le Bureau du contrôle interne des services (Office of Internal Oversight Services) soit saisi.

Questions sur le Sahara

Vendredi à New York, le porte-parole Farhan Haq n’a pas abordé la question du Sahara dans sa déclaration préliminaire durant son point de presse, mais les questions des journalistes n’ont pas manqué.

F. Haq a confirmé que le secrétariat général de l’ONU «est en contact avec toutes les parties». «Nous consultons toutes les parties, alors que nous préparons le rapport».

Des sources de presse indiquent que le représentant spécial de Ban Ki-moon, Christopher Ross, a informé le polisario qu’il pouvait consulter le pré-rapport, Rabat en détenant une copie. «Les parties sont traitées de manière juste; on ne fera pas une chose pour une partie qu’on ne ferait pas pour l’autre,» a affirmé F. Haq. Cette semaine à Washington, le manque de neutralité de Ban Ki-moon avait été sévèrement critiqué par des élus et des officiels américains.

Un vote du Conseil de sécurité sur le rapport annuel du secrétaire général Ban Ki-moon sur le mandat doit intervenir le 29 avril au plus tard.

Au sujet de la lettre de Mohamed Abdelaziz qui demande à Ban Ki-moon «d’encourager le Conseil de sécurité à maintenir la pression sur le Maroc pour que la Minurso reprenne son travail», le porte-parole onusien a indiqué qu’«il ne s’agit pas de faire pression sur l’une ou l’autre partie».

 Dans ce courrier, Abdelaziz menace d’une reprise de «la lutte armée», tout en considérant que si la Minurso ne reprend pas son travail, cela équivaut à «un feu vert donné à une agression militaire du Maroc». Aux questions sur le rôle actuel de la Minurso, le porte-parole onusien a indiqué qu’«au vu de la réduction du personnel, on ne peut pas tout faire». Au lendemain des propos de Ban Ki-moon sur le Sahara et sa visite à Bir Lahlou, Rabat a exigé le départ de 70 membres civils de la Minurso, stationnés à Laâyoune.