Sahara/Minurso: Le conseil de sécurité demande une solution “constructive et positive“
Quelques heures après la tenue de sa conférence de presse par Salaheddine Mezouar jeudi soir, le président du Conseil de sécurité de l’ONU, Ismael Gaspar Martins (Angola), a parlé “d’espoir et d’optimisme“.
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Jamal Amiar
Le 25 mars 2016 à 7h41
Modifié 25 mars 2016 à 7h41Quelques heures après la tenue de sa conférence de presse par Salaheddine Mezouar jeudi soir, le président du Conseil de sécurité de l’ONU, Ismael Gaspar Martins (Angola), a parlé “d’espoir et d’optimisme“.
Arrivé à son pupitre de la salle de presse de l’ONU avec une chemise cartonnée verte “couleur d’espoir et d’optimisme“ selon ses termes, Ismael Gaspar Martins a lu une brève déclaration (voir vidéo ci-dessous) contenant “des éléments de presse“ demandant à ce que le conflit entre le Maroc et l’ONU soit résolu «de la manière la plus constructive et positive possible», insistant sur la nécessité du retour de la Minurso à son travail d’avant le départ des casques bleus et de la fermeture ordonnée par Rabat du bureau de liaison militaire de Dakhla.
Une chemise cartonnée verte
Plus tôt dans la semaine, mercredi, Ban Ki-moon avait envoyé une note verbale à la mission du Maroc à l’ONU, tandis que les alliés de Rabat subissaient de fortes pressions.
Un porte-parole onusien a indiqué mercredi soir que le SG des Nations-Unies Ban Ki-moon a envoyé une note à la mission du Maroc pour lui demander «de mettre immédiatement en œuvre ses obligations internationales» au regard de la charte des Nations-Unies et de l’accord portant sur la mission de la Minurso au Sahara.
La Minurso est chargée de superviser un accord de cessez-le-feu entré en vigueur en septembre 1991, il y a plus de 24 ans, sans qu’aucun progrès dans les négociations entre Rabat et Alger ne soit remarqué.
Au lendemain de l’usage du mot «occupation» par Ban Ki-moon, la réaction de Rabat semble aussi être une manière de dénoncer partiellement cet accord exigeant une redéfinition du rôle peu efficace de l’ONU sur ce dossier.
La réaction de Rabat a soulevé un débat de fond sur les changements politiques, économiques, sociaux et sécuritaires au Sahara depuis les deux dates clés: 1976 et 1991.
L’usage du mot «occupation» par Ban Ki-moon début mars, en référence aux provinces du sud, avait soulevé la colère de Rabat et provoqué la tenue d’une session extraordinaire parlementaire et des manifestations à Rabat, Laâyoune et Smara.
Cette note, selon Farhan Haq, est intervenue en réponse à la décision du Maroc de demander le 16 mars la fermeture du poste d’observation militaire de la Minurso de Dakhla, occupé par trois casques bleus. Ceux-ci ont quitté Dakhla lundi dernier et ont été affectés à Aousserd, commune rurale située au sud-est de Dakhla.
Quelques jours auparavant, Rabat avait demandé et obtenu le départ de Laâyoune de plus de 70 casques bleus de la Minurso.
Mercredi, le porte-parole de Ban Ki-moon a réitéré le souhait du SG onusien de voir le Conseil de sécurité le soutenir dans son bras-de-fer avec le Maroc. Selon Reuters, «des diplomates onusiens –sous couvert de l’anonymat- ont critiqué Paris, Madrid, Le Caire et Dakar au sujet du silence du Conseil de sécurité».
Les casques bleus pas toujours persona grata
Farhan Haq a également indiqué que le Conseil de sécurité des Nations-Unies doit agir «pour s’assurer que la décision du Maroc d’expulser des membres de la Minurso ne constitue pas un précédent pour d’autres missions».
Il est à noter sur ce point qu’au Golan comme au Sinaï, à différents moments au cours des dernières décennies, Le Caire, Damas ou Tel Aviv ont demandé le départ ou le déplacement de troupes onusiennes.
Cette semaine, le Congo et le Soudan ont demandé le départ des casques bleus de leurs pays respectifs pour des motifs de politique intérieure et de qualité des rapports avec les Nations-Unies.
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