Voici pourquoi les propos de Ban Ki-Moon sont d’une gravité sans précédent

C'est la première fois qu'un haut responsable onusien ose qualifier la présence du Maroc au Sahara d'"occupation". Des propos dangereux et irresponsables.

Voici pourquoi les propos de Ban Ki-Moon sont d’une gravité sans précédent

Le 10 mars 2016 à 10h25

Modifié 10 mars 2016 à 10h25

C'est la première fois qu'un haut responsable onusien ose qualifier la présence du Maroc au Sahara d'"occupation". Des propos dangereux et irresponsables.

Les déclarations du secrétaire général des Nations-Uunies, Ban Ki-moon, sur la question du Sahara marocain, qui transigent avec les règles de neutralité imposées par la pratique onusienne et par la personnalité du responsable qui les tient, sont "d'une gravité sans précédent", a souligné le président fondateur de l'Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri. 

"Ces propos sont d'autant plus dangereux et irresponsables, compte tenu, d'abord, du fait qu'ils épousent parfaitement les thèses du polisario et de l'Algérie et qu'ils ont été, ensuite, tenus, pour les plus graves, à Alger", a affirmé M. Fassi Fihri, dans une déclaration à la MAP, évoquant, dans ce cadre "les turpitudes d'un secrétaire général en fin de mandat". 

"Il s'agit, en effet, de la première fois qu'un secrétaire général de l'ONU ou même qu'un haut responsable onusien ose qualifier la présence du Maroc au Sahara d'-occupation- qui dure, selon lui, -depuis 40 ou 41 ans-", a-t-il noté, soulignant que l'utilisation de ces mots est, à la fois, "très surprenante et préoccupante", d'autant plus qu'ils sont "en totale contradiction" avec le droit international et la jurisprudence onusienne. 

Les organes principaux de l'ONU, tels que le Conseil de sécurité et l'assemblée générale, n'ont d'ailleurs jamais utilisé le terme "occupation" dans aucune de leurs résolutions depuis 1980, rappelle-t-il, précisant que le Sahara est considéré, en termes de droit onusien, comme "territoire non autonome" et que, sous ce prisme, ce serait les obligations d'une "puissance administrante" qui s'appliqueraient au Maroc. 

En conséquence, l'utilisation du terme "occupation" est donc "un détournement éhonté", non seulement de la réalité sur le terrain, mais bien au-delà, du contenu du corpus onusien", a-t-il insisté.

Pour M. Fassi Fihri, ces propos "inadmissibles", qui ont malheureusement été accompagnés, pendant la tournée de Ban Ki-moon, de gestes et de postures "abjectes", ont été très justement qualifiés par les responsables marocains d'insulte au gouvernement et au peuple marocains, "puisqu'ils touchent au profond sentiment d'attachement de nos concitoyens vis-à-vis des provinces du sud". 

Le président fondateur de l'Institut Amadeus a fait remarquer que "l'émotion des Marocains est perceptible devant l'usage, par le premier responsable onusien, même en fin de parcours, de mots, d'expressions et de comportements bafouant notre intégrité territoriale". 

"Une telle collusion, depuis Alger, avec les thèses séparatistes, sans même faire référence à la responsabilité historique de l'Algérie dans ce conflit et dans la détérioration permanente des conditions de vie désastreuses des populations des camps de Tindouf, est un parti pris inédit et une démarche d'une lourde gravite", a dénoncé M. Fassi Fihri, relevant que les ambitions de Ban Ki-moon, initialement affichées, de relancer, à travers sa "tournée régionale", le processus de négociations sous l'égide de l'ONU, se voient "de facto fragilisées". 

Au-delà de la réaction légitime du Maroc face à l'emploi "irresponsable" et juridiquement "erroné" du terme "occupation", a-t-il poursuivi, la référence au référendum est "totalement contreproductive", compte tenu de la position du royaume, soutenu par les membres permanents du Conseil de sécurité et le "Groupe des amis du Sahara", de rester fidèle au cadre et aux paramètres des négociations mis en place depuis 2007. 

Et de conclure que par son comportement, et en tenant des propos alignés sur les thèses séparatistes, Ban Ki-moon renforce, de fait, le statu quo, tout en contribuant, au final, à éloigner davantage les positions des différentes parties en conflit, au détriment des populations sahraouies et en premier lieu, celles de Tindouf". 

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