Comme prévu, sept partis seulement ont pris part à la réunion tenue mardi 8 mars au ministère de l’Intérieur. Le RNI ayant décidé hier matin de boycotter cette rencontre, en signe de solidarité avec trois de ses militants, condamnés par le tribunal de première instance d’Agadir pour corruption.

Deux sujets chauds ont quasi-monopolisé le débat : le seuil de représentation et les listes nationales des jeunes. «Le débat a eu lieu, mais la question n’a pas été tranchée, certains partis ont demandé de revenir à leurs instances avant de prendre une décision», selon le chef d’un parti politique.

Les ministres de l’Intérieur et de la Justice, qui pilotent les réunions réservées à la préparation des prochaines élections, se sont contentés d’écouter les différentes interventions.

Lors de cette rencontre, le PPS a défendu un seuil de 3%. Il est de 6%, selon l’actuelle configuration.

Le Mouvement populaire, quant à lui, plaide pour l’instauration d’un seuil 3%, mais de portée nationale. «Si le seuil est appliqué au niveau de la circonscription, qu’il soit de 6% ou 3%, cela ne changera rien», nous déclare Mhand Laenser, SG du MP.  

Le PJD avait déjà exprimé sa position sur la question du seuil, en demandant à ce qu’il soit maintenu au niveau de 6%, sa baisse devant «provoquer une balkanisation du champ politique». L’Istiqlal avait plaidé pour sa révision à la hausse (10%), l’USFP et le PAM avaient demandé son abandon.

Pour ce qui est des listes, la proposition  du PPS verse dans le sens de mixer les listes femmes et jeunes. «Nous proposons une liste comportant jusqu’à 120 militants avec une femme-un homme, l’avantage reviendra toujours à la gent féminine. Par exemple, si la liste remporte trois sièges, deux reviennent aux femmes et ainsi de suite. Cette configuration permettra aussi de mettre en avant des cadres hommes de haut calibre», déclare Nabil Benabdallah, SG du PPS.

Pour ce qui est des listes de jeunes, "le MP a une position partagée par d’autres partis, prônant un durcissement des critères", selon M.Laenser.

La prochaine réunion, dont la date n’a pas encore été fixée, sera l’occasion de se pencher sur ces critères, avec des propositions concrètes des partis.