Le musicologue Said Chraibi n’est plus
L’un des -si ce n'est le- plus célèbres luthistes marocains et du monde arabe, Said Chraibi, s’est éteint le matin du jeudi 3 février 2016 à Casablanca, à l’âge de 65 ans. Hommage et retour sur une carrière au parcours riche de succès.
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Mohamed Bennani
Le 3 mars 2016 à 11h42
Modifié 3 mars 2016 à 11h42L’un des -si ce n'est le- plus célèbres luthistes marocains et du monde arabe, Said Chraibi, s’est éteint le matin du jeudi 3 février 2016 à Casablanca, à l’âge de 65 ans. Hommage et retour sur une carrière au parcours riche de succès.
Autodidacte, il apprend tout seul le maniement de l’oud dès l’âge de 13 ans. Inspiré par des artistes comme Ahmed El Bidaoui, Amr Tantaoui, Farid El Atrache, Mohamed Al Qasabji, Riad Sunbati et Mohammed Abdel Wahab et avantagé par la dimension artistique de sa ville natale, Marrakech, le luthiste forge sa sensibilité et aiguise son oreille.
Sa carrière professionnelle, riche de 500 compositions, a débuté en 1979, à ses 28 ans. Dans son parcours, le musicien a multiplié les genres. Jazz, oriental, maroco-andalou, gnawi, ahwach, oud solo, taqassim et musiques de films, prouvent la polyvalence liée à l’excellence de notre grand luthiste.
L’artiste a également accompagné de célèbres interprètes, comme Samira Bensaid, Naima Samih, Soumaya Qaysar, Hayat Al Idrissi, Leila Ghofrane, Latifa Raafat, Fadwa Al Malki ou Fatima Zohra Lemrabet.
Au niveau des récompenses, Said Chraibi a obtenu sa première distinction en 1986, le plectre d’or à Bagdad. Six ans plus tard, il est de nouveau consacré au festival de la musique gharnatie à Oujda. En 1994, il reçoit le prix du mérite de l’Opéra du Caire et en 1998, celui de la chanson arabe. En 2002, il se voit décerner le «Ziryab des virtuoses», parrainé par l’Unesco. Enfin, en 2006, il est distingué du trophée Al Farabi, lors de la journée internationale de la musique.
L’héritage de celui qui est considéré comme le virtuose ultime du oud est sa faculté à repousser les limites de la technique du luth. Ce digne représentant de l’école maroco-andalouse possédait également une connaissance encyclopédique au sujet des maqâms arabes, turcs et perses.
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