Duc de Tovar: Tanger continue de récupérer son héritage espagnol

Le maire de Tanger Bachir Abdellaoui était à Vitoria près de Bilbao cette semaine. Il a réglé une facture globale de 217.000 euros, pour récupérer un bien hérité par la ville il y a 60 ans et oublié depuis.  

Duc de Tovar: Tanger continue de récupérer son héritage espagnol

Le 26 février 2016 à 13h58

Modifié 11 avril 2021 à 2h37

Le maire de Tanger Bachir Abdellaoui était à Vitoria près de Bilbao cette semaine. Il a réglé une facture globale de 217.000 euros, pour récupérer un bien hérité par la ville il y a 60 ans et oublié depuis.  

Bachir Abdellaoui et son premier adjoint Mohammed Amahjour ont pris l’avion pour Bilbao via Madrid mardi 23 février pour une mission particulière: régler des frais d’avocats se montant à près de 200.000 euros étalés sur 50 ans, ainsi qu’une facture de 17.000 euros pour des frais de maintenance engagés par la municipalité de Vitoria.

Tanger hérite d’un palais basque où aurait dormi Napoléon

Cette affaire trouve son origine dans un testament. Il est celui du duc de Tovar, Ignacio de Figueroa y Bermejillo (1892-1953), qui a passé une grande partie des dernières années de sa vie à Tanger. A sa mort il a légué à la ville de Tanger une propriété et de nombreux meubles et tableaux, disparus au fil du temps. Le duc de Tovar a également légué indirectement à la ville un immeuble à Madrid, plus tard revendu à la municipalité de Madrid par Tanger pour la somme de 2,6 millions d’euros (environ 28 millions de DH) et le palais Alava-Esquivel situé au cœur de la cité historique de Vitoria, au pays basque.

Célibataire et sans descendance directe, le duc de Tovar avait légué ses biens à sa sœur en usufruit, mais à sa mort, survenue en 1969, ceux-ci devaient revenir au National Cancer Institute (NCI) ou à la ville de Tanger. Le palais de Vitoria a été édifié au XVe siècle et a abrité les familles Alava, des parents français, François 1er et le lord anglais Wellington.

Ces biens se sont retrouvés propriétés de la ville de Tanger, car le duc de Tovar avait légué, en premier rang, ses biens au NCI américain et, en cas de refus, en deuxième rang à la ville de Tanger. L'institut ayant refusé l’héritage, Tanger en est devenu le destinataire.

Le duc de Tovar: blessé à la guerre et soigné à Tanger

Comment le duc de Tovar en est-il arrivé à s’attacher à Tanger? Selon le journaliste Sergio Carracedo, du Correo de Alava, le duc Ignacio de Figueroa "a été blessé durant la guerre d’Afrique –du Rif- et il fut si bien soigné par des gens des environs de Tanger, qu’il décida d’y établir sa résidence principale après les années 1920

A Tanger un hôpital porte le nom du duc de Tovar et malgré plusieurs scandales récurrents au cours de 1920, aucune enquête sérieuse n’a été menée sur la destinée finale de l’héritage du duc de Tovar, y compris le montant de la transaction madrilène.

Pour ce qui est du dossier de Vitoria, soldé cette semaine, Médias24 a pu apprendre que "les 17.000 euros correspondent à des frais engagés par la mairie locale pour sécuriser le bâtiment". Les 200.000 euros correspondent à des frais de justice pour diverses plaintes présentées contre la ville de Tanger propriétaire du bâtiment laissé à l’abandon à Vitoria depuis la fin des années 1960.

Selon des sources communales autorisées jointes par Médias24, "le règlement de ces frais et cette normalisation ont été rendus possibles grâce à la compréhension de l’Office des changes et au soutien du consul du Maroc à Bilbao et du wali de Tanger, Mohamed Yaâcoubi."

Selon la mairie de Tanger "ce dossier aura aussi eu l’avantage de rapprocher Vitoria et Tanger et la discussion sur des initiatives communes a démarré", une perspective positive pour une ville industrielle basque et une cité marocaine et maghrébine, qui s’internationalise chaque jour davantage.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

TAQA Morocco: AVIS RECTIFICATIF DE CONVOCATION DES ACTIONNAIRES À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE ANNUELLE

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.