El Othmani opposé au renouvellement du mandat de Benkirane au PJD
Le président du Conseil national du PJD a assuré que son parti ne modifierait pas ses statuts pour permettre à l’actuel secrétaire général de prétendre à un 3e mandat. S’il se retrouve simple militant et que le PJD remporte les législatives, Benkirane pourra-t-il rester chef de gouvernement?
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Samir El Ouardighi
Le 15 février 2016 à 17h24
Modifié 11 avril 2021 à 2h37Le président du Conseil national du PJD a assuré que son parti ne modifierait pas ses statuts pour permettre à l’actuel secrétaire général de prétendre à un 3e mandat. S’il se retrouve simple militant et que le PJD remporte les législatives, Benkirane pourra-t-il rester chef de gouvernement?
L'un des problèmes les plus les plus délicats que le PJD doit affronter à l'occasion des législatives, est un problème... interne.
La succession de Benkirane n'est pas tranchée, le congrès n'aura lieu qu'après les législatives, Benkirane aimerait manifestement rempiler, mais les statuts l'en empêchent et plusieurs poids lourds du parti s'y opposent, de plus en plus ouvertement.
Ce vendredi 12 février, c'est Saâd Eddine El Othmani, président du Conseil National, qui a remis la question sur le tapis.
Lors de son intervention dans l’émission politique «Point à la ligne» sur la radio nationale, le vendredi 12 février, le numéro 2 du parti a douché les espoirs des partisans de Benkirane.
Il a rappelé que les statuts du PJD énoncent qu’un membre du parti ne peut cumuler que deux mandats consécutifs.
La décision d'amender le règlement intérieur appartient au Conseil national, qui doit être saisi par son propre bureau, par le tiers de ses membres ou alors par le secrétariat général du parti.
L’éventualité que Benkirane demande un amendement des statuts paraît peu probable, car il a répété qu’il appartiendrait aux seuls courants de décider pour ou contre son maintien au secrétariat général
Saâd Eddine El Othmani, a quant à lui affirmé que «personne au sein du parti ne partage le souhait de Abdelilah Benkirane de voir son mandat de secrétaire général prolongé».
Le président du Conseil national a poursuivi que le report du congrès ordinaire après le scrutin législatif s’explique par le manque de temps pour préparer les deux échéances électorales (législatives et instances du PJD).
Ce congrès doit renouveler toutes les instances dirigeantes du parti et élire un nouveau secrétaire général, sauf amendement express du règlement intérieur pour maintenir Benkirane à son poste.
El Othmani a aussi déclaré qu’un conseil national exceptionnel se tiendrait bientôt pour arrêter la date de ce congrès. D’après nos informations, le conseil national se tiendra probablement au mois de mars prochain.
Dans les faits, même si le congrès ne lui accorde pas un nouveau mandat, Benkirane peut reprendre la tête du gouvernement, car la Constitution prévoit que le chef de gouvernement est choisi au sein du parti arrivé en tête, mais ne précise pas s’il doit être secrétaire général ou simple militant de base.
Questionné par l’animateur, El Othmani a d’ailleurs déclaré qu’il s’inclinerait devant l’éventuelle nomination royale de Abdelilah Benkirane chef du gouvernement si le PJD devait gagner les élections.
Sa prise de position publique confirme la forte opposition de certains caciques du parti de la lampe à une nouvelle candidature de Benkirane, que Médias 24 avait révélée dans un article précédent.
Cette incertitude va peser sur le PJD, sur son score et sur sa campagne.
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