Pour Ilyas El Omari, la polémique sur la désignation de certains membres du bureau politique est infondée car elle ne s’appuie sur aucun article des statuts du parti.

Le secrétaire général revient sur la validité contestée de quatre nouveaux membres élus, en présentant des arguments qui prouveraient la légitimité de leur désignation.

-Médias24: Vos statuts stipulent qu’il faut effectuer un mandat au Conseil national pour rentrer au BP.

-Ilyas El Omari: Faux, rien de cela n’est dit clairement dans le règlement qui régit la désignation de nos instances dirigeantes.

Hormis les 613 nouveaux élus du CN, certains peuvent être désignés en cours d’année, car il n’est pas besoin d’attendre la tenue du congrès tous les 4 ans pour intégrer notre parlement.

Nos statuts n’énoncent pas d’obligation de durée de mandat au CN pour postuler au bureau politique et ne précisent pas s’il doit être de quelques mois ou de 4 ans (mandat complet).

C’est un peu comme un mandat gouvernemental, il est possible de rester ministre trois mois mais l’histoire retiendra que vous avez effectué un mandat ministériel.

-Comment Khalid Adnoune absent à l’élection du Conseil national a-t-il pu intégrer votre BP?

-Ce monsieur est devenu député en 2011 (avant de démissionner et de devenir conseiller de Rachid Talbi Alami, président de la Chambre basse).

Nos statuts énoncent que les parlementaires comme Adnoune sont membres de plein droit du conseil national, ce qui fait qu’ils ont toute latitude pour intégrer le bureau politique.

-La désignation du patron de l’ODT pose problème, sachant qu’il vient d’être exclu de l’USFP?

-Ali Lotfi n’était pas à l’USFP, mais au Congrès national Ittihadi (CNI) de Abdelmajid Bouzoubaa (qui a rejoint l’USFP après l’avoir quitté).

Quand l’ODT s’est joint au PAM il y a moins d’un an comme entité syndicale, nous avons intégré plusieurs de ses membres, dont Ali Lotfi au précédent Conseil ational. 

-Vous avez accueilli au bureau politique certains membres comme la jeune Ibtissame Azzaoui qui ne faisait pourtant pas partie du précédent Conseil national.

- Cette jeune et brillante ingénieure faisait partie du Conseil national avant de rentrer au Maroc. Elle militait à partir de la France, d’où elle a contribué à créer notre bureau parisien, quand elle était résidente dans la capitale française.

Ibtissame était donc bien membre du Conseil national avant d’être élue au bureau politique.

-Qu’en est-il de Aziza Cheggaf, qui a intégré les rangs du PAM depuis moins de deux ans?

-Avant d’être désignée au bureau politique, elle était non seulement membre du Conseil national, mais de plus, elle fait partie des membres fondateurs du parti.

Elle et sa famille ont d’ailleurs milité au Mouvement de tous les démocrates (MTD) avant de rejoindre le PAM à sa création en 2009.

-Comment le secrétaire général et le bureau politique comptent-ils préparer les prochaines échéances électorales?

Nous en reparlerons dans une prochaine interview, quand nous serons en ordre de bataille.