Le ministère de l'Intérieur cherche à désamorcer les tensions sociales

Ce week end, le ministre de l'Intérieur a rencontré les dirigeants des principaux syndicats. Au menu: reprise du dialogue social et médiation avec les enseignants statigiaires.

Le ministère de l'Intérieur cherche à désamorcer les tensions sociales

Le 18 janvier 2016 à 15h46

Modifié 11 avril 2021 à 2h37

Ce week end, le ministre de l'Intérieur a rencontré les dirigeants des principaux syndicats. Au menu: reprise du dialogue social et médiation avec les enseignants statigiaires.

Mohamed Hassad et Charki Draiss ont rencontré les dirigeants syndicaux dans une tentative de faire redémarrer le dialogue social.

Les syndicats ont répondu par l’affirmative, tout en posant une condition: une seule session de dialogue social, en une seule semaine et sans créer de commissions et autres moyens de tergiversation, annonce Al-Majalla 24, de source syndicale.

Selon cette source, qui est l’un des dirigeants syndicaux présents à la réunion, les syndicats ne veulent plus de cette démarche obsolète consistant à s’asseoir devant les caméras et à multiplier les déclarations ronflantes. “Le gouvernement dispose de toutes les données, le temps des décisions est arrivé“, poursuit-il.

La réunion avec l’Intérieur s’est achevée sans fixer de date. Les syndicats attendent, espèrent, une invitation du gouvernement à reprendre le dialogue social au plus vite.

Le dossier des enseignants stagiaires

Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs demandé aux syndicats, selon la même source, leur médiation avec les enseignants stagiaires, demande qui a été refusée. Les syndicats ont répondu qu’ils n’ont pas à interférer dans cette affaire, sauf si les enseignants stagiaires le leur demandent.

La tension avec les enseignants stagiaires va s’amplifier au cours des prochains jours. Ce lundi, ils ont commencé un sit-in à Marrakech (photo), un autre est annoncé à Tanger et une marche nationale est programmée pour le dimanche 24 janvier à Rabat.

Etrange situation où le gouvernement demande une médiation des syndicats: le gouvernement n’est-il pas capable d’ouvrir lui-même le dialogue?

Quant à l’intervention du ministère de l’Intérieur, se fait-elle naturellement, à la demande du chef du gouvernement? La tenue de la réunion samedi, en plein week-end, peut laisser penser en tout cas que la situation est urgente.

Maladresses gouvernementales

Lorsqu’on écoute les deux parties, gouvernement et enseignants stagiaires, on se rend compte à quel point cet situation aurait pu être évitée moyennant une meilleure communication et une maîtrise du calendrier.

Un débat entre Driss Azami Idrissi, minsitre du Budget et l’un des représentants des enseignants stagiaires, sur Médi 1 tv (vidéo ci-dessous) a montré à quel point il s’agit d’un dialogue de sourds.

Le ministre du Budget était convaincant. Son interlocuteur ne l’était pas moins. Chacun, dans son propre registre, avait raison.

Par ses maladresses, le gouvernement a fourni de nombreux arguments aux enseignants stagiaires contestataires. Il a recruté 10.000 étudiants pour les former et en faire des enseignants, il a voulu séparer la formation du recrutement, ce qui est un principe constitutionnel et un principe de bonne gouvernance, mais il n’a changé les textes réglementaires qu’après avoir sélectionné les futurs enseignants.

De ce fait, ils n’acceptent pas que 10.000 soient formés et seulement 7.000 recrutés.

La maladresse de la communication du gouvernement, les violences, même légales contre les enseignants stagiaires, ont légitimé le mouvement et l’ont rendu plus audible.

Le gouvernement a annoncé qu’il ne reculera pas, après avoir publié les deux décrets. Et qu’il est prêt à décréter une année blanche. Et les enseignants stagiaires ont choisi le durcissement et l’escalade.

Pour éviter l’impasse, une seule solution: la négociation. Plus le temps passera, plus le coût sera élevé.

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