Taux de croissance: 4,6% en 2015 selon la Banque centrale

Le taux de croissance devrait s'établir à 4,6 % en 2015, au lieu de 2,4 % en 2014, porté par les activités agricoles, tandis que le rythme du PIB non agricole devrait rester limité à 3,3 %, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib qui a tenu, mardi à Rabat, la réunion trimestrielle de son conseil.

Taux de croissance: 4,6% en 2015 selon la Banque centrale

Le 22 septembre 2015 à 14h49

Modifié 22 septembre 2015 à 14h49

Le taux de croissance devrait s'établir à 4,6 % en 2015, au lieu de 2,4 % en 2014, porté par les activités agricoles, tandis que le rythme du PIB non agricole devrait rester limité à 3,3 %, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib qui a tenu, mardi à Rabat, la réunion trimestrielle de son conseil.

"En 2016, sous l'hypothèse d'une campagne agricole normale, la croissance devrait revenir à 2,4 % et sa composante non agricole devrait se stabiliser à 3,3 %", a estimé la Banque centrale dans un communiqué publié à l'issue de la réunion trimestrielle de son conseil.

Bref, sans une campagne agricole exceptionnelle, l’économie marocaine devrait continuer à lanterner dans des taux de croissance très moyens et en tous les cas insuffisants pour résorber les nouveaux demandeurs d’emplois.

Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a également décidé, lors de sa réunion trimestrielle mardi à Rabat, de maintenir inchangé son taux directeur à 2,5 %.
"Tenant compte de l'ensemble des évolutions et des incertitudes qui continuent à entourer les perspectives économiques aussi bien au niveau national qu'international, le Conseil a jugé que le niveau actuel de 2,5 % du taux directeur reste approprié", explique la Banque centrale dans un communiqué.

Sur le plan international, le Conseil a noté que la reprise de l’activité dans les pays avancés se poursuit, mais à un rythme plus faible que prévu.

Dans la zone euro, le PIB s’est accru de 1,5% au deuxième trimestre après 1,2% un trimestre auparavant et devrait, selon les projections de septembre de la BCE, progresser de 1,4% en 2015 et de 1,7% en 2016. Aux Etats-Unis, la croissance a décéléré à 2,7% et ses perspectives à moyen terme ont été revues par la Fed en septembre à la hausse pour 2015 à 2,1% et à la baisse pour 2016 à 2,3%.

Sur le marché des matières premières, le prix du pétrole s’est inscrit dans un mouvement baissier depuis le mois de juin, affichant des régressions mensuelles de 11,4% en juillet et de 15,9% en août.

Il devrait, selon les prévisions de la Banque Mondiale, finir l’année sur un cours moyen de 57,5 $

le baril avant d’augmenter à 61,2$ en 2016. Dans ces conditions, le taux d’inflation s’est établi à 0,1% en août dans la zone euro et devrait, selon les projections de la BCE, terminer l’année 2015 à ce même niveau, avant d’augmenter à 1,1% en 2016.

L’ensemble des évolutions de la conjoncture internationale n’indiquent pas de pressions inflationnistes d’origine externe.

Au niveau national, la croissance s’est établie à 4,1% au premier trimestre contre 2,8% un an auparavant, résultat d’une hausse de 12% de la valeur ajoutée agricole contre un repli de 1,6%. En revanche, la progression du PIB non agricole a décéléré de 3,4% à 3,1%.

Le PIB non-agricole ralentit

Tenant compte de ces évolutions et des indicateurs infra-annuels disponibles, la croissance devrait s’établir à 4,6% en 2015 au lieu de 2,4% en 2014, portée principalement par les activités agricoles, tandis que le rythme du PIB non agricole devrait rester limité à 3,3%.

En 2016, sous l’hypothèse d’une campagne agricole normale, la croissance devrait revenir à 2,4% et sa composante non agricole devrait se stabiliser à 3,3%.

Réserves de change: 6 mois et demi d’importations à fin août

Sur la base des différentes évolutions constatées dans les échanges extérieurs, d’un prix moyen du baril à 57,5 $ en 2015 et d’une recette en dons des pays du CCG limitée à 6 milliards, le déficit du compte courant devrait se situer à 2,8% au terme de 2015.

Concernant les opérations du compte financier, les entrées d’IDE sur les huit premiers mois de l’année ont atteint 24,2 milliards, en hausse de 22,8% en glissement annuel. Dans ces conditions, les réserves de change se sont renforcées de 19,7% à 210,2 milliards à fin août, soit l’équivalent de 6 mois d’importations de biens et services et devraient davantage s’améliorer pour assurer la couverture de six mois et demi d’importations à fin décembre.

Déficit budgétaire: 4,3% probables

S’agissant des finances publiques, les dépenses globales ont enregistré une diminution de 5%, à fin août, reflétant principalement un allègement de 54,2% de la charge de compensation. En revanche, la masse salariale s’est appréciée de 0,6% et les dépenses d’investissement ont augmenté de 2,6% à 34,5 milliards, soit un taux de réalisation de 70% du montant prévu dans la loi de finances.

En parallèle, les recettes fiscales ont reculé de 0,8% avec notamment une baisse de 4,4% des revenus de l’IS. Quant aux recettes en dons, elles se sont établies à 1,3 milliards contre 7,2 milliards sur la même période de 2014. Au total, l’exécution budgétaire s’est soldée par une atténuation du déficit budgétaire hors privatisation de 10 milliards, laissant présager que l’objectif d’un déficit de 4,3% du PIB, fixé dans le cadre de la loi de finances, serait atteint.

 

Pour ce qui est du crédit bancaire, son rythme de progression s’est stabilisé à 2,3%, avec une accentuation, entre le deuxième trimestre et juillet de la baisse des crédits de trésorerie, un ralentissement de ceux à la consommation et à l’équipement ainsi qu’une accélération des prêts immobiliers.

Tenant compte de ces évolutions et des résultats de l’enquête de BAM sur les conditions d’octroi du crédit, indiquant une baisse de la demande des entreprises au cours du deuxième trimestre, la prévision de la progression du crédit pour 2015 a été révisée à la baisse à près de 3%. Pour ce qui est des liquidités bancaires, elles se sont améliorées de 5,9 milliards en moyenne au cours des mois de juillet et d’août par rapport au deuxième trimestre, et les interventions de BAM ont été réduites à 36,3 milliards en moyenne.

S’agissant des taux débiteurs, ils ont enregistré au cours du deuxième trimestre des baisses trimestrielles de 9 points de base pour les crédits à la consommation, de 7 points pour ceux destinés à l’équipement et de 6 points pour les prêts immobiliers.

En revanche, les taux assortissant les crédits de trésorerie ont augmenté de 18 points de base, portant le taux moyen global de 5,81% à 5,93%.

Infaltion prévue en 2015: 1,8%

Pour ce qui est de l’évolution des prix à la consommation, le taux d’inflation s’est établi à 1,7% en août après 2,4% en juillet, reflétant principalement le recul du rythme de progression des prix des produits réglementés hors carburants et lubrifiants de 4,8% à 2,2%. Quant à l’inflation sous-jacente, qui traduit la tendance fondamentale des prix, elle est passée de 1,4% à 1,5%, avec une légère accélération du rythme des prix des biens non échangeables de 1,3% à 1,4% et une stabilité de celui des biens échangeables à 1,6%. Par ailleurs, les prix à la production industrielle ont poursuivi leur mouvement baissier avec une nouvelle diminution de 3,7% en juillet.

Sur la base de l’ensemble de ces évolutions, l’inflation devrait rester en ligne avec l’objectif de stabilité des prix. Elle s’établirait à 1,8% en 2015 et à 1,5% en moyenne sur les 6 prochains trimestres.

Tenant compte de l’ensemble de ces évolutions et des incertitudes qui continuent à entourer les perspectives économiques aussi bien au niveau national qu’international, le Conseil a jugé que le niveau actuel de 2,5% du taux directeur reste approprié.

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