Mustapha Bakkoury rate son rendez-vous avec Casablanca
En cherchant à tout prix à faire salle comble, une manière de vendre l’image de légitimité politique, le PAM a reçu des coups. C’était lors du meeting que le parti a organisé ce dimanche 30 août à Casablanca.
Mustapha Bakkoury rate son rendez-vous avec Casablanca
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Khalid Tritki
Le 30 août 2015 à 20h49
Modifié 30 août 2015 à 20h49En cherchant à tout prix à faire salle comble, une manière de vendre l’image de légitimité politique, le PAM a reçu des coups. C’était lors du meeting que le parti a organisé ce dimanche 30 août à Casablanca.
Pourtant, tout avait bien commencé. Près de 2.000 personnes tout de blanc vêtues placées en face de l’estrade abritant les candidats du PAM aux élections communales et régionales dans la région de Casablanca-Settat (et les membres du bureau politique), s’animaient de temps en temps pour encourager le parti.
L’entrée de Mustapha Bakkoury, secrétaire général du parti, était presque une mise en scène: des pseudo-militants se sont amassés au centre de l’estrade pour accueillir le "leader" du parti. Un accueil à première vue chaleureux mais il lui manquait quelque chose d’important en politique: l’émotion. Agissant comme un automate, Mustapha Bakkoury saluait la foule, sa foule, sans aucune émotion sur le visage, ni dans le geste.
Une lacune liée probablement à la nature de l’homme, réservé, plus à l’aise avec la froideur de la finance et moins porté sur les discours enflammés d’un politicien.
Le choix de la gestuelle est au mieux, décalé par rapport au contexte, voire même par rapport aux propos. Le poing levé, pour ne citer que cet exemple, que Bakkoury a emprunté à l’occasion au mouvement des Black Panthers, n’a ainsi donné pas l’effet escompté.
Discours mal conçu
Le meeting du PAM à Casablanca aurait du se focaliser sur les aspirations du parti pour la région la plus riche du Royaume. La direction du PAM en a décidé autrement.
Le secrétaire général du parti s’est focalisé sur des coups de bottes adressés à ses adversaires, Abdelilah Benkirane en premier. Sans le citer, Bakkoury s’est demandé ce qu’a fait le gouvernement pour les régions. «Le chef du gouvernement devrait consacrer ses rencontres avec la foule à dresser son bilan pour la lutte contre la marginalisation des régions, plutôt qu'à insulter ses adversaires», répétait-il sans arrêt.
Quant il arrive au programme du PAM, il se contente de rappeler les principes généraux martelés dans un film projeté au début du meeting. Point d’idée fédératrice autour de Casablanca ou de plan d’actions dédié à la région.
Il clôturera sans discours par un «Yes we PAM» un peu cousu et évitera le contact d’une partie de la foule, plus portée sur les derbies de la scène footballistique casablancaise que sur les meetings politiques. Beaucoup se sont précipités pour une photo avec lui, beaucoup avaient un cv dans les mains, la joyeuse bousculade s'est transformée en cacophonie.
L’esquive n’a pas été du goût des "supporters" qui se sont énervés au point d’insulter le secrétaire général du PAM, leur hôte du dimanche. Celui-ci a écourté le meeting et a quitté la salle après une réunion qui s'est terminée dans un gros désordre. Une partie de l'assistance s'est énervée, cette assistance peu disciplinée et que le service d'ordre n'est jamais arrivé à contenir. S'il s'était agi de vrais militants du PAM, ils auraient été au moins disciplinés.
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!