Un Marocain de 26 ans suspecté dans l'attaque du TGV Amsterdam-Paris

Un carnage a été évité vendredi dans un train reliant Amsterdam à Paris lorsque des militaires américains ont maîtrisé un homme lourdement armé qui a ouvert le feu, une attaque vraisemblablement terroriste menée 8 mois après les attentats de janvier à Paris.

Un Marocain de 26 ans suspecté dans l'attaque du TGV Amsterdam-Paris

Le 22 août 2015 à 5h29

Modifié le 11 avril 2021 à 2h37

Un carnage a été évité vendredi dans un train reliant Amsterdam à Paris lorsque des militaires américains ont maîtrisé un homme lourdement armé qui a ouvert le feu, une attaque vraisemblablement terroriste menée 8 mois après les attentats de janvier à Paris.

Deux des militaires ont été blessés, l'un par balle, l'autre par arme blanche, mais leurs jours ne sont pas en danger.

Il était 17h50 quand au moins un coup de feu a été tiré dans le train à grande vitesse Thalys 9364, à hauteur de Oignies (Haute Picardie).

Une "attaque terroriste", selon les termes du Premier ministre belge Charles Michel, évitée grâce au "sang-froid" et à la "grande bravoure", saluée par le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve, de deux militaires américains qui se trouvaient dans le train.

Selon une source proche du dossier, un troisième Américain serait également intervenu pour neutraliser l'assaillant. Ils l'auraient repéré après l'avoir entendu recharger une arme, selon les tout premiers éléments de l'enquête. Le suspect était en possession d'un fusil d'assaut kalachnikov, d'un pistolet automatique, de neuf chargeurs et d'un cutter, selon une source policière.

L'un des passagers américains a été blessé superficiellement d'un coup de cutter au niveau du coude et souffre également d'une fracture au doigt; il a été hospitalisé à Arras. Le second, blessé par balle au niveau du thorax, a été héliporté pour être soigné au CHU de Lille.

Bernard Cazeneuve, qui s'est rendu à la gare d'Arras, a exprimé son "admiration" et sa "reconnaissance" envers ces passagers "particulièrement courageux", sans qui "nous aurions peut-être été confrontés à un drame terrible".

Le président François Hollande a assuré que tout était "mis en oeuvre pour faire la lumière" sur les faits et qu'il allait "coopérer étroitement" avec le Premier ministre belge dans l'enquête. La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie de l'enquête.

Le Premier ministre Manuel Valls a également témoigné sur Twitter de son "soutien aux victimes" et de sa "gratitude à ceux qui sont intervenus".

Le président américain Barack Obama a exprimé sa "profonde gratitude pour le courage et la réactivité de plusieurs passagers, y compris des membres de l'armée américaine, qui ont de manière altruiste maîtrisé l'assaillant". Il a rendu hommage aux "actions héroïques" qui ont probablement empêché une "tragédie bien pire".

- Comme dans un film -

L'acteur français Jean-Hugues Anglade qui était à bord du train a été légèrement blessé en "tentant d'actionner le signal d’alarme", selon un porte-parole de la SNCF.

CNN a diffusé une vidéo exclusive tournée par un passager du train juste après l'attaque.

Le suspect, qui était monté à Bruxelles, a été interpellé peu après 18H00 en gare d'Arras, où le Thalys a été arrêté, et placé en garde à vue. Selon les tout premiers éléments de l'enquête, il serait âgé de 26 ans, marocain ou d'origine marocaine, et faisait l'objet d'une fiche des services de renseignements.

Damien, Parisien de 35 ans, décrit un homme "torse nu, assez fin et sec" avec un "flingue". "Une personne avec un tee-shirt vert, rasé (selon les premiers éléments, un militaire américain, ndlr) l'a vu, s'est jeté sur lui et l'a plaqué au sol", raconte-t-il.

A quelques pas, dans la voiture 12 se trouvait Christina Cathleen Coons, New-Yorkaise de 28 ans, en vacances en Europe. "J'ai entendu des coups de feu, sans doute deux, et un type s'est écroulé", relate-t-elle. Il y avait "du sang partout", poursuit-elle, montrant des photos de la scène, qui font désormais le tour du monde des réseaux sociaux.

Ces deux passagers ont été pris en charge parmi des centaines d'autres dans un gymnase tout proche de la gare d'Arras où on leur a distribué des collations.

Pendant ce temps, la police technique et scientifique a fouillé le train, ne retrouvant qu'une seule douille, selon une source proche du dossier. Les identités des 554 passagers du train ont été vérifiées et leurs bagages fouillés.

Les passagers ont ensuite été acheminés à Paris, où un premier train est arrivé à 00h36 à la gare du Nord.

"C'était comme dans un film sauf que c'était la réalité", a témoigné une passagère, Arcange Shannon. "Dans le train on a entendu l'alarme sonner à plusieurs reprises par intermittence, on ne s'est pas trop inquiétés, on s'est dit que c'était sans doute quelqu'un qui fumait dans les toilettes", raconte-t-elle. En descendant du train, elle a vu "une personne sur une chaise avec les mains en sang et le visage tuméfié".

A Paris, la SNCF a proposé aux voyageurs des plateaux repas, des chambres d'hôtel et une assistance psychologique.

Par ailleurs, vendredi en fin d'après-midi, la motrice d'un TGV effectuant la liaison entre Marseille et Paris a pris feu pour une raison inconnue, entraînant l'évacuation de 800 personnes à hauteur de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. Selon un porte-parole de la SNCF, "il n'y a aucun soupçon d'attentat à ce stade".

Selon El Pais, un Marocain qui a vécu en Espagne

Selon le quotidien espagnol El Pais, l'agresseur est bien un Marocain, nommé Ayoub El-Kahzzani. Si c'est le cas, le nom est probablement mal orthographié. Le célèbre quotidien espagnol a publié une photo de ce suspect.

L'homme a vécu en Espagne, où il résidait encore récemment, et avait été signalé par les services de renseignement espagnols à leurs confrères français.

"Des sources de l'unité antiterroriste espagnole ont indiqué que ce jeune, qui apparaissait dans les registres comme radical, "a résidé" en Espagne pendant un an, jusqu'en 2014, au moment où il a décidé de déménager en France. Ces mêmes sources ont précisé que l'auteur de l'attaque a ensuite voyagé en Syrie, avant de retourner peu après vers l'Hexagone", écrit le quotidien espagnol El Pais.

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