Le dialogue social avait repris au cours de la semaine écoulée, peu avant l’Aïd, mais sous forme de rencontres bilatérales entre le chef de gouvernement et chaque dirigeant syndical pris à part.

En plus de ce changement de méthode, Abdelilah Benkirane avait émis les propositions suivantes, selon lui finales, révélées en leur temps par Médias 24 :

1- Plafond exonéré de l’IR

Benkirane abandonne l’approche reposant sur l’augmentation du SMIG. Il fait sienne la notion de l’amélioration des revenus des salariés, toutes catégories confondues. Il propose ainsi que le seuil exonéré de l’impôt sur le revenu passe de 30.000 DH à 36.000 DH par an.

2- Allocations familiales

Il propose, certainement dans une offre combinée (salaire/allocations familiales), d’augmenter les allocations familiales pour les porter de 200 DH par enfant, actuellement, à 300 DH. Mais au lieu qu’elles soient plafonnées à 3 enfants, Abdelilah Benkirane propose d’en faire bénéficier les familles nombreuses (5 enfants max).

3- La retraite

Abdelilah Benkirane n’apporte rien de nouveau pour la réforme de la retraite qui concerne, rappelons-le, la retraite des fonctionnaires. Il reste ferme sur sa position. Il maintient son ancienne position, en proposant aux syndicats de généraliser la retraite à 65 ans. Ceux qui font le choix de partir à la retraite avant cet âge, n’auront pas la totalité de leur pension.

Les syndicats, réunis vendredi 17 juillet, puis mardi 21 juillet, on décidé d’opposer un niet catégorique aux propositions du chef de gouvernement, comme l’a révélé mardi en primeur Médias 24.

Le communiqué relatif à ce refus, donne des détails et annonce une mobilisation.

En quelques mots, la coordination syndicale Moukharik, Amaoui et Azzouzi:

-rejette l’offre gouvernementale qualifiée de “modeste“.

-appelle la classe ouvrière à se mobiliser pour riposter à l’assaut du gouvernement contre ses acquis.

-avertit le gouvernement des conséquences que pourrait avoir un comportement bilatéral sur la paix sociale.

Le communiqué qualifie la démarche gouvernementale de “dangereuse, régressive et irresponsable“.

Les syndicats réaffirment que leurs doléances sont un tout indissociable et leur refus de toute réforme des retraites au détriment des salariés.

Les trois syndicats n’excluent aucune forme de mobilisation contre les choix “anti-populaires“ du gouvernement.