FIFA. L’enquête se rapproche du sommet
Les révélations continuent autour des scandales financiers de la FIFA. L’enquête se rapproche de Sepp Blatter s’agissant du dossier du mondial 2010. Son secrétaire général Jérôme Valcke est sur la sellette ce mardi matin. Sur le dossier Russie 2018, Bruxelles s’en mêle.
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Jamal Amiar
Le 2 juin 2015 à 7h43
Modifié 11 avril 2021 à 2h37Les révélations continuent autour des scandales financiers de la FIFA. L’enquête se rapproche de Sepp Blatter s’agissant du dossier du mondial 2010. Son secrétaire général Jérôme Valcke est sur la sellette ce mardi matin. Sur le dossier Russie 2018, Bruxelles s’en mêle.
La presse américaine révèle ce mardi matin que les autorités américaines sont convaincues que le secrétaire général de la FIFA le Français Jérôme Valcke est l’homme qui a autorisé le fameux transfert des 10 millions de dollars sud-africains en faveur de Jack Warner.
Ancien directeur du marketing de la FIFA, Jérôme Valcke est secrétaire général depuis 2007.
Le responsable est mort
Valcke est selon le New York Times de ce mardi 2 juin «le haut officiel de la FIFA» mentionné dans le dossier d’instruction du département de la justice américaine et du FBI.
Pour l’instant, si le haut officiel non identifié par les documents américains est Jérôme Valcke, rien n’indique qu’il savait que cet argent était destiné à régler une «dette» de corruption.
Valcke a indiqué dans un communiqué qu’il n’avait pas autorisé ce transfert de 10M$ ce qui ne signifie pas qu’il n’était pas impliqué ni au courant.
Une porte-parole de la FIFA a indiqué lundi 1er juin, que Julio Grondona de la FIFA avait autorisé le transfert. M. Grondona est aujourd’hui décédé. Le transfert d’une telle responsabilité sur un mort rend la défense de Valcke plus suspecte.
Cependant, les règles de la FIFA sont claires: le secrétaire général est responsable de la tenue des comptes de l’organisation et dispose de l’autorité pour les transactions financières.
Valcke connu de la justice US
Jérôme Valcke a déjà été condamné à une amende financière par un tribunal new yorkais pour sa conduite contestée de négociations financières entre la FIFA d’un côté, Visa et Mastercard de l’autre dans les années 2000.
Ce transfert de 10M$ des comptes de la FIFA sur un compte de l’ancien patron de la Concacaf et vice-président de la FIFA Jack Warner constitue un élément-clé de l’enquête de Washington sur les conditions de l’octroi du mondial 2010 à l’Afrique du sud.
Au cours du vote final à Zürich en mai 2006, l’Afrique du sud avait battu le Maroc grâce aux trois voix en provenance de la Concacaf alors dirigé par Jack Warner. Celui-ci a une solide réputation de «demandeur de bakchich» au cours de sa carrière à la FIFA.
Le patron de la fédération sud-africaine de football au moment des faits Dany Jordaan a reconnu dimanche 31 mai que son pays avait bien demandé le transfert d’un montant de 10M$ en faveur de la fédération de Trinidad et Tobago pour le développement du football sur l’île. Jack Warner est le «boss» du football à Trinidad. Son fils Darryl est également inculpé par la justice américaine dans ce dossier de la FIFA. Son fils, avec Charles Blazer, ont collaboré avec le FBI dans le cadre de l’enquête américaine sur la corruption au sein de la FIFA.
Lundi 1er juin dans l’après-midi, la FIFA a indiqué que Jérôme Valcke ne pourra pas assister à l’ouverture du mondial de football la semaine prochaine au Canada.
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